Des députés et des hommes politiques libyens ont signé jeudi au Maroc un accord pour sortir le pays du chaos, malgré l'objection des deux Parlements rivaux qui l'ont rejeté d'avance.
L'accord a été signé sous l'égide de l'ONU à Skhirat, près de Rabat, par des membres des Parlements rivaux et des personnalités du monde politique, selon un journaliste de l'AFP sur place.
L'accord prévoit la mise en place d'un gouvernement d'union nationale et d'un conseil présidentiel, au début d'une période de transition qui devra s'achever par des élections législatives. Mais cet accord est d'emblée contesté, notamment par les chefs des deux Parlements rivaux et par d'autres députés.
Quatre ans après la chute de Mouammar Kadhafi, la Libye est profondément fracturée avec deux gouvernements rivaux – un auto-déclaré et un autre à Tripoli – chacun étant soutenu par des coalitions d'anciens rebelles et des milices.
«C’est un jour historique pour la Libye», a, malgré les doutes qui entourent la signature de cet accord, déclaré l'émissaire de l'ONU Martin Kobler lors de la cérémonie. «La porte est toujours ouverte pour tous ceux qui n'étaient pas ici aujourd’hui [...] Ce n’est que le début d’un long parcours pour la Libye», a-t-il ajouté.