Le 21 juillet 2025, l’Iran a annoncé la reprise des négociations sur son programme nucléaire avec la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni (E3), selon la télévision d’État iranienne. Une réunion est prévue le 25 juillet à Istanbul, un mois après la « guerre de douze jours », qui a vu Israël et les États-Unis frapper des sites nucléaires iraniens, tuant des responsables militaires et scientifiques.
Ces frappes, lancées le 13 juin par Israël et suivies par des bombardements américains les 21 et 22 juin sur Fordo, Ispahan et Natanz, ont visé à freiner un programme jugé menaçant. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a insisté sur une diplomatie « réciproque et de bonne foi », tout en critiquant l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour son silence face à ces attaques.
L'Iran soutenu par la Russie et la Chine
Une consultation préalable entre l’Iran, la Chine et la Russie aura lieu à Téhéran le 22 juillet, soulignant l’appui de ces alliés face aux pressions occidentales. Depuis le retrait américain de l’accord de Vienne (JCPOA) en 2018 sous Donald Trump, l’Iran a intensifié son enrichissement d’uranium à 60 %, proche du seuil militaire de 90 %, avec un stock de 274,8 kg en mars 2025, suffisant pour « plus de neuf bombes », selon l’E3.
L’AIEA, dans son rapport de juin 2025, a dénoncé l’opacité iranienne, notamment sur des particules d’uranium non déclarées. Téhéran, qui nie toute ambition militaire, a suspendu sa coopération avec l’AIEA début juillet après un vote parlementaire, accusant l’agence de partialité. Les Européens, menés par Jean-Noël Barrot (France), David Lammy (Royaume-Uni) et Johann Wadephul (Allemagne), ont menacé d’activer le mécanisme de « snapback » pour rétablir les sanctions de l’ONU avant son expiration le 18 octobre 2025.
Ils cherchent une solution « durable et vérifiable », mais l’Iran conditionne tout progrès à l’arrêt des menaces et à des garanties contre de nouvelles attaques. Ces pourparlers, dans un contexte de tensions accrues, visent à éviter une escalade militaire, mais les divergences restent profondes.