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Quatre militaires turcs blessés dans une attaque de Daesh, selon des responsables kurdes

Quatre soldats ont été légèrement blessés lors d’une attaque à la roquette contre une base militaire turque dans le Nord de l’Irak. L’installation turque a été la cible des tirs lors d’une offensive de Daesh contre les positions kurdes à Mossoul.

Des islamistes ont organisé plusieurs attaques le long de la ligne de front avec les milices de Peshmerga, ont fait savoir des sources militaires kurdes à l’agence Reuters.

Les informations sur la hausse de l’activité terroriste près de Mossoul ont été confirmées par Jabbar Yawar, le secrétaire-général des combattants Peshmerga.

L’installation militaire turque dans le nord de l’Irak est devenue une pierre d’achoppement dans les relations entre Ankara et Bagdad. Alors que la Turquie a déclaré que ses troupes avaient été déployées à la demande du gouvernement irakien, Bagdad a rejeté les demandes et déposé une plainte auprès du Conseil de sécurité de l’ONU, qualifiant d’incursion les actions d’Ankara.

En savoir plus : Ankara juge «malhonnête» la plainte de Bagdad à l’ONU sur l'invasion turque

Le 12 décembre, des milliers d’Irakiens à travers le pays sont sortis dans la rue pour manifester contre le déploiement indésirable des troupes turques dans leur pays. Des manifestants ont scandé des slogans antiturques et brûlé des drapeaux turcs.

«Nous qualifions n’importe quelle présence militaire sur le territoire irakien d’agression étrangère à laquelle nous devons faire face en utilisant tous les moyens possibles», a déclaré Hadi al-Amiri, député irakien, lors d’une manifestation à Bagdad, rapporte Reuters.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré que son pays ne retirerait pas ses troupes du camp irakien et a condamné le recours de Bagdad au Conseil de sécurité de l’ONU, qualifiant même la plainte des autorités irakiennes de «malhonnête».

«C'est un procédé malhonnête. Nous sommes convaincus que les initiatives de l’Irak sont dictées par l’évolution récente de la situation dans la région, notamment par les mesures prises par la Russie et l’Iran», a confié le président turc à Al Jazeera.