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Trump VS Medvedev : échange épistolaire

La Russie respecte le Traité de non-prolifération et ne fournira pas d’armes nucléaires à l’Iran, a déclaré Medvedev. Cet éclaircissement fait suite à un message de Donald Trump. Le président américain l'a interpellé à la suite d'une publication suggérant que certains pays pourraient envisager d'armer Téhéran en réaction aux frappes américaines.

Dans une publication sur X, Dmitri Medvedev, vice-président du Conseil de sécurité russe, affirme que la Russie ne compte pas livrer d’armes nucléaires à l’Iran et reste engagée dans le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires : « Je condamne la frappe américaine contre l’Iran. Pour autant, la Russie n’a pas l’intention de fournir des armes nucléaires à l’Iran, car, à la différence d’Israël, nous sommes partie au traité de non-prolifération des armes nucléaires ». L'ex-président russe souligne qu'il comprend parfaitement à quoi pourrait mener une livraison d'armes, ayant lui-même supervisé le nucléaire lors de son mandat présidentiel.

Cette déclaration fait suite à un message du président américain Donald Trump, dans lequel celui-ci s'inquiétait d'une précédente remarque de Dmitri Medvedev : « Ai-je bien entendu l’ancien président russe Medvedev lancer avec désinvolture le mot commençant par la lettre N (Nucléaire !) et dire que lui et d’autres pays fourniraient des ogives nucléaires en Iran ? A-t-il vraiment dit celui ou est-ce juste le fruit de mon imagination ? S’il l’a dit et si cela est confirmé, merci de me le faire savoir, IMMÉDIATEMENT. Il ne faut pas lancer " le mot en N " de manière aussi désinvolte ».

Dans un message publié sur Telegram le 23 juin, l’ancien président russe avait dressé un bilan sans détour des frappes américaines contre l’Iran. À ses yeux, loin d’avoir affaibli Téhéran, cette opération militaire a renforcé le pouvoir actuel, fragilisé Israël et précipité les États-Unis dans une impasse stratégique. Par ailleurs, affirmait-il, ces frappes pourraient encourager certains pays à livrer à l’Iran leur propre arsenal nucléaire.

Dans la nuit du 22 juin, les États-Unis ont lancé une opération militaire contre trois sites nucléaires iraniens situés à Fordo, Natanz et Ispahan. Le président américain Donald Trump a qualifié ces frappes de « succès militaire », affirmant que les cibles avaient été entièrement détruites. Il a également averti que d’autres frappes pourraient suivre si Téhéran refusait d'engager des négociations. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a dénoncé l’attaque comme une violation du droit international et de la Charte des Nations unies, précisant que l’Iran se réservait le droit de répliquer par tous les moyens nécessaires.