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Le Premier ministre japonais renonce au sommet de l'OTAN

Le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba a annulé sa participation au sommet de l’OTAN, en raison de l’annulation probable d’une réunion avec les pays de l’Indo-Pacifique et de l’absence de rencontre avec Donald Trump. Le retrait du Japon s’ajoute à d’autres défections, illustrant l’érosion du format IP-4 et les tensions géopolitiques actuelles.

Le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba ne participera pas au sommet de l’OTAN à La Haye, a rapporté l’agence britannique Reuters. D’après la chaîne japonaise Fuji TV, sa décision est motivée par l’annulation probable de la réunion entre l’Alliance atlantique et les pays de l’Indo-Pacifique (Australie, Japon, Nouvelle-Zélande, Corée du Sud – regroupés sous l’appellation IP-4), ainsi que par l’impossibilité d’un entretien bilatéral avec le président américain Donald Trump.

Ce sommet devait initialement rassembler ces quatre partenaires majeurs de l’OTAN dans la région, mais les absences se multiplient. Le Premier ministre australien Anthony Albanese a décliné l’invitation la semaine dernière. Le président sud-coréen Lee Jae-myung a fait de même, invoquant à la fois des préoccupations nationales et les tensions croissantes au Moyen-Orient après les frappes américaines sur des sites nucléaires en Iran, selon son administration.

Le désengagement de Donald Trump, qui a quitté prématurément le sommet du G7, a contraint les organisateurs à revoir les ambitions du rendez-vous atlantique à la baisse, indique Politico. Exit les longues sessions de travail et la déclaration finale : seuls deux événements restent à l’agenda – un dîner de prestige dans un château de la famille royale néerlandaise et une réunion du Conseil de l’Atlantique Nord. Aucun débat officiel sur l’Ukraine n’est prévu.

Dans ce contexte de fragmentation diplomatique, Tokyo a décidé de se faire représenter non par son chef de gouvernement, mais par son ministre des Affaires étrangères, Takeshi Iwaya.