«La plupart des personnes tuées ont été massacrées à la machette et à la hache, et les blessés, touchés alors qu'ils tentaient de s'enfuir», a déclaré le garde civil Mustapha Karimbe.
Le massacre attribué au groupe terroriste islamiste de Boko Haram a eu lieu samedi dernier, dans les villages de Warwara, Mangari et Bura-Shika. Après avoir tué une trentaine de personnes, les terroristes ont incendié les trois villages.
Les informations sur ces attaques sont apparues tardivement à cause de la mauvaise qualité des télécommunications dans la région. Boko Haram avait récemment détruit de nombreux relais.
Les trois villages incendiés se trouvent dans l’Etat de Borno, près du village natal du chef de l'armée, Tukur Yusuf Buratai.
Ce n’est pas la première fois que des villages dans le nord du pays sont la cible de raids de Boko Haram. Le 10 décembre, des militants armés de Boko Haram avaient tué 14 personnes, dont certaines avaient été décapitées, dans le village de Kamuya, où vivait la mère du chef de l'armée.
D’après les estimations, Boko Haram a déjà tué cette année plus de civils que Daesh. Le Global Terrorism Index (Rapport mondial sur le terrorisme) a comptabilisé 6 644 victimes de Boko Haram et 6 073 de Daesh.
Au Nigeria, l’activité de Boko Haram et sa répression ont fait au moins 17 000 morts et plus de 2,5 millions de déplacés depuis 2009.