« Notre rôle est de faire en sorte que les gens respectent la loi, ce qui est une histoire de traditions ou de terrorisme », a déclaré le porte-parole du ministre Walid Louguini à la radio tunisienne ShemsFM.
Cette déclaration intervient alors que la Tunisie vient de condamner 6 Tunisiens pour « pratique homosexuelle ». D'après leur avocate, Maître Boutheina Karkni, ces étudiants de la localité Kairouan au centre du pays ont été condamnés ce jeudi à trois ans de prison ferme et cinq ans d'interdiction dans cette ville.
Un nouveau procès «d'ici 2-3 semaines»
Dénoncé par des voisins, ces six hommes ont été reconnu avoir eu des pratiques homosexuelles. Ils ont été condamnés au titre de l'article 230 du code pénal. L'avocat des accusés a indiqué avoir fait appel. Un nouveau procès devrait avoir lieu devant la cour de Sousse «d'ici 2-3 semaines».
Ces accusations ont fait fortement réagir les organisations de la société civile notamment le vice-président de «Shams», une association qui lutte pour la dépénalisation de l'homosexualité. Ahmed Ben Amor a critiqué un jugement «honteux pour un État qui se dit démocratique». «Nous n'allons pas restés sans réagir», a-t-il ajouté. Le président tunisien Béji Caïd Essebsi s'était clairement prononcé contre la dépénalisation des pratiques homosexuelles : «Cela ne se produira pas !», avait-il clamé.