France

Vive polémique suite à la décision du gouvernement d'ouvrir le don de sang aux homosexuels

Entre ceux qui lui reproche d'aller trop loin, et ceux qui lui reproche de ne pas en faire assez, la décision de l'Elysée de permettre progressivement aux homosexuels de donner leur sang ne fait pas l'unanimité.

Les hommes ayant eu des relations sexuelles avec d’autres hommes ne pouvaient jusqu’à présent pas donner leur sang, mais la donne est en passe de changer. Si l’interdiction avait été décrétée en 1983 en raison des risques du sida, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé qu’elle serait abandonnée «par étapes».

Au printemps 2016, certains homosexuels pourront donner leur sang, moyennant le respect de certaines conditions. Si ceux-ci sont abstinents depuis au moins quatre mois ou ont uniquement eu un partenaire, ils pourront donner leur sang, qui sera alors soumis à des contrôles très stricts d’une filière sécurisée, afin de s’assurer de son innocuité. Dans le cas où ils seraient abstinents depuis douze mois, il n’y aurait pas de restriction particulière. Si la filière, après avoir mené des tests sur le sang récolté, ne révèle pas de risques particuliers, alors, la différence entre donneurs homo- et hétérosexuels s’amoindrira encore d’ici 2017.

Bien que la ministre défende son projet, qui était une promesse électorale de François Hollande, comme le fait de lever «un tabou, une discrimination», celui-ci ne fait pas l’unanimité. D’une part, l’association de défense des gays, SOS Homophobie, bien qu’elle se soit réjoui d’une certaine avancée, y voit le «maintien des discriminations fondées sur l’orientation sexuelle».

Pour d’autres en revanche, la décision de la ministre va déjà trop loin. Le maire de Béziers, et habitué des polémiques, a ainsi tweeté : «au nom de l’idéologie socialiste, doit-on prendre tous les risques ?». Ce faisant, il ne s’est pas attiré que des amis sur le réseau social, un internaute lui répondant ironiquement que «le pire risque, c’est de recevoir du sang de Robert Ménard par erreur».

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