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Kerry après les négociations avec Poutine: «Nous voyons la Syrie fondamentalement de la même façon»

En entamant sa rencontre au Kremlin avec le président russe, le secrétaire d’Etat américain John Kerry a remercié Vladimir Poutine pour son énergie et le temps qu’il avait décidé de consacrer à cette rencontre pour faire avancer le dossier syrien.

Nous voyons les efforts vous avez déployés ces derniers temps au point qu’il est difficile de vous suivre mais j’espère que vous arrivez quand même à dormir un peu», a déclaré le président russe en accueillant le secrétaire d’Etat américain.

«La Russie et les Etats-Unis cherchent ensemble à résoudre les crises les plus difficiles dans monde», a poursuivi Vladimir Poutine, s’arrêtant sur les pourparlers «significatifs» intervenus le matin même entre le secrétaire d’Etat américain et son homologue russe, Sergueï Lavrov, qui ont débouché sur «plusieurs propositions qui exigent la continuation du dialogue». 

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Les discussions de John Kerry et de Sergueï Lavrov ont duré plus de trois heures et porté sur le règlement du conflit armé en Syrie, la lutte contre le terrorisme et la crise en Ukraine.

Quant au secrétaire d’Etat américain, il s’est lui aussi félicité de la teneur des discussions qu’il a eues dans la matinée avec Sergueï Lavrov, soulignant l’importance de la coopération entre les deux pays.

«Les négociations à Vienne sur la Syrie ont ouvert toute une possibilités nouvelles que la Russie et les Etats-Unis peuvent réaliser ensemble», a précisé le secrétaire d’Etat américain.

Lors d’une conférence de presse, John Kerry a déclaré que les Etats-Unis ne sont pas à la recherche d’un changement de régime en Syrie. Il a néanmoins ajouté que les Etats-Unis ne croyaient pas que Bachar el-Assad puisse diriger la Syrie à l’avenir. «Nous nous sommes concentrés sur le processus politique et pas sur nos différends», a souligné le secrétaire d’Etat américain.

Les Etats-Unis n’ont pas pour but d’isoler la Russie, a aussi annoncé John Kerry à Moscou. «Nous avons toujours dit que les Etats-Unis et la Russie agissaient pour trouver un accord, cela correspond aux intérêts du monde entier. Je pense que c’est la démonstration de la maturité des deux chefs d’Etat et de l’importance de leur rôle», a fait encore remarquer John Kerry.

En ce qui concerne la définition des groupes terroristes en Syrie, les Etats-Unis et la Russie ont trouvé un terrain d’entente. Selon John Kerry, les deux pays sont d’accord pour qualifier Daesh et le Front al-Nosra de groupes terroristes et de ne pas les voir siéger vendredi à New York lors de la réunion du groupe de soutien international pour la Syrie.

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov a déclaré pour sa part lors de la conférence de presse que les accords conclus à Vienne le 30 octobre et le 14 novembre seraient fixés dans une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU. Le 18 octobre, vendredi, les ministres des Affaires étrangères du groupe international de soutien pour la Syrie se réuniront à New-York.

Comme les deux ministres l’ont conclu, ces négociations ont été productives et concrètes. La Russie et les Etats-Unis ont des points de vue communs. Ainsi, Moscou et Washington ont rapproché leurs positions sur les questions difficiles du futur de la Syrie et se sont mis d’accord sur les mesures nécessaires pour coordonner et rendre plus efficace la lutte contre le terrorisme.