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Maduro sur Netanyahou : «Hitler du XXIe siècle»

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a condamné l’attaque d’Israël contre l’Iran, comparant le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou à Adolf Hitler. Il a critiqué le silence occidental face aux interventions israéliennes, affirmant que le conflit était géopolitique, non religieux, et a accusé l'Occident de répéter les erreurs du passé.

Lors d'un discours ce 14 juin, le président vénézuélien Nicolas Maduro a vivement condamné l'attaque israélienne contre l'Iran, qualifiant cette action de « criminelle ». Il n’a pas hésité à comparer le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, à un « Hitler du XXIe siècle », évoquant des parallèles inquiétants avec la période précédant la Seconde Guerre mondiale.

D'après lui, les puissances occidentales de l’époque, notamment le Royaume-Uni, la France et les États-Unis, avaient encouragé Hitler dans ses ambitions contre l'URSS, scénario qui semble se répéter aujourd’hui à travers le soutien tacite à Netanyahou : « Ainsi, avec Hitler, l’Europe a fait le même coup que l’Occident fait maintenant en soutenant Netanyahou. »

Nicolas Maduro a rappelé plusieurs interventions militaires d’Israël au Moyen-Orient, notamment au Liban, en Syrie, au Yémen et à Gaza. Il a exprimé son inquiétude quant à la passivité des grandes capitales mondiales face à ces événements, se demandant ce que Berlin, Paris, Londres et Washington pensent réellement de la situation et s’ils comptent continuer à soutenir implicitement Netanyahou : « Allez-vous continuer à encourager " le Hitler du XXIe siècle " contre le peuple noble et pacifique de l’Iran ? »

Le chef d'État vénézuélien a également mis en doute l’identité juive de Benyamin Netanyahou, décrit comme issu d'une origine incertaine : « Netanyahou, qui est aujourd’hui au pouvoir, n’est pas un vrai Juif. Il vient de quelque part en Pologne. »

Il a également tenu à préciser la véritable nature du conflit entre Israël et l’Iran, rejetant toute interprétation fondée sur des considérations religieuses. « Pour ceux qui aiment parler de religion et dire qu’on assiste à un conflit religieux, non, ce n’est pas un conflit religieux. Le conflit qui existe depuis la fondation de l’État d’Israël est un conflit géopolitique, car cet État a été créé pour conquérir tout le Moyen-Orient et l’Asie centrale, pour s’emparer de leurs richesses et coloniser leurs peuples », a-t-il souligné. « Il s’agit d’un projet sioniste qui, comme ils le disent, s’étend " du Jourdain à l’Euphrate et au-delà " », a-t-il ajouté.

Dans la nuit du 12 au 13 juin, Israël a lancé une série de frappes aériennes d’envergure contre l’Iran, baptisée « Opération Rising Lion », ciblant des sites nucléaires et des infrastructures militaires à Téhéran, Natanz, Khorramabad, Kermanshah, Karaj et Hamedan. Selon le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, ces attaques visent à neutraliser le programme nucléaire iranien, jugé proche d’un « point de non-retour ». De son côté, l'Iran a promis de se venger et a accusé les États-Unis d'avoir donné leur feu vert.