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Frappes nocturnes israéliennes sur Téhéran, des hauts gradés tués, Téhéran prépare des représailles

Israël a effectué des frappes sur plusieurs villes de l'Iran dans la nuit du 12 au 13 juin 2025, visant le programme nucléaire iranien. Des responsables militaires, des scientifiques et des civils ont été tués. L'Iran promet de se venger et accuse les États-Unis d'avoir donné leur feu vert.

Dans la nuit du 12 au 13 juin 2025, Israël a lancé une série de frappes aériennes d’envergure contre l’Iran, baptisée « Opération Rising Lion », ciblant des sites nucléaires et des infrastructures militaires à Téhéran, Natanz, Khorramabad, Kermanshah, Karaj et Hamedan.

Selon le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, ces attaques visent à neutraliser le programme nucléaire iranien, jugé proche d’un « point de non-retour ». Plus de 200 avions de combat et 100 drones ont été mobilisés, infligeant un coup sévère à la chaîne de commandement iranienne et à son infrastructure stratégique, selon Tsahal. Cette opération, décrite comme préventive, a exacerbé les tensions régionales, menaçant une guerre ouverte.

Des figures importantes tuées

Les frappes ont causé des pertes humaines majeures parmi l’élite militaire et scientifique iranienne. Le chef d’état-major des forces armées, le général Mohammad Bagheri, deuxième plus haut commandant après le Guide suprême Ali Khamenei, a été tué, selon les médias d’État iraniens. Le général Hossein Salami, commandant en chef des Gardiens de la révolution islamique (IRGC), et le général Gholam Ali Rashid, chef d’état-major adjoint, ont également péri, un véritable « séisme » pour la hiérarchie militaire iranienne.

Deux éminents scientifiques nucléaires, Mohammad Mehdi Tehranchi, physicien et président de l’Université islamique Azad, et Fereydoun Abbasi-Davani, ancien chef de l’Organisation de l’énergie atomique de l’Iran, ont été tués dans des attaques ciblées sur leurs résidences. L’IRNA rapporte qu’au moins 12 civils, dont des enfants, ont été tués à Téhéran, suscitant une indignation nationale.

Les réactions officielles iraniennes sont marquées par la colère et la promesse de représailles. Le Guide suprême Ali Khamenei a dénoncé une attaque « maléfique et sanglante », confirmant des « martyrs » et avertissant qu’Israël « scellait un destin amer ». Le porte-parole des Gardiens de la révolution a promis une réponse « décisive et dure » contre Israël et les États-Unis, accusés de complicité.

L'Iran promet de se venger

Le ministère des Affaires étrangères iranien a pointé une « coordination » américaine, malgré les dénégations de Washington. Le général Abolfazl Shekarchi, porte-parole des forces armées, a juré une « vengeance sévère », tandis que l’Iran a lancé plus de 100 drones vers Israël en riposte immédiate, selon Tsahal.

Le pays a imposé un black-out médiatique et fermé son espace aérien, signalant une mobilisation militaire. L’Iran a nommé Habibollah Sayyari nouveau chef des forces armées et Ahmad Vahidi, ex-commandant des forces Qods, à la tête des Gardiens de la révolution. Ces nominations visent à stabiliser une hiérarchie décimée. Cependant, la perte de figures clés comme Bagheri et Salami, responsables de la sécurité des frontières et des missiles balistiques, affaiblit l’Iran à court terme.

Les attaques sur Natanz, principal site d’enrichissement d’uranium, et sur d’autres installations nucléaires pourraient retarder le programme iranien, bien que Téhéran insiste sur son caractère pacifique.