Kaja Kallas, la Haute représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères, fait de nouveau face à des critiques. Cette fois, c'est une réunion du Parlement européen qui ne s'est pas déroulée comme prévu pour elle lorsque Martin Sonneborn, homme politique allemand et membre du Parlement européen, est monté à la tribune pour prononcer un discours cinglant dénonçant le manque supposé d'intelligence de la chef de la diplomatie européenne.
Martin Sonneborn a consacré une partie de son discours à l'autobiographie de Kaja Kallas, récemment publiée. « Madame Kallas, devrais-je vous parler de Cuba ? J'ai récemment lu votre autobiographie. 432 pages sans intérêt. En Estonie, elle est vendue avec une réduction de 80 % pour 3,99 euros, en couverture rigide, et elle n'est pas disponible sur Amazon », a-t-il lancé, s'adressant directement à la Haute Représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères, assise au premier rang.
« Vous avez aussi peu de connaissance sur Cuba, l'Europe ou le monde entier, que sur la diplomatie, la politique étrangère ou la chirurgie du cerveau », a-t-il poursuivi, ajoutant qu'il pensait pouvoir « apprendre davantage de choses » après une conversation avec son « hamster sur les trous noirs dans les galaxies naines ». Le visage de la chef de la diplomatie européenne exprimait la perplexité et le mécontentement.
Martin Sonneborn a également cité ce qu'il considérait comme plusieurs des citations « les plus importantes » de l'autobiographie, à propos de la polonaise, que l'ancienne Première ministre estonienne avait qualifiée de « belle danse », et du cocktail « Cuba Libre ». L'expression du visage de Kaja Kallas a été éloquente, allant de la confusion à la colère, mais elle s'est abstenue de tout commentaire.
L'ancienne Première ministre estonienne n'en est pas à sa première critique de la part des députés et des hommes politiques européens. En mars dernier, Politico a indiqué, en citant des sources, que la politique de la chef de la diplomatie européenne avait été mal menée dès le début.
D’après les fonctionnaires européens, dans ses nouvelles fonctions, Kaja Kallas « se comporte toujours comme une Première ministre », en faisant pression sur les pays au sujet de l'aide militaire à apporter à l'Ukraine et en présentant des propositions sans discussions préalables.
En outre, Kaja Kallas a été critiquée pour sa position agressive à l'égard de la Russie. David Kurten, leader du parti britannique Heritage, l'a qualifiée de « dangereuse » et a appelé à « virer cette idiote », notant que « la prolongation et l'escalade finiront par une troisième guerre mondiale ».
En Russie, la politique de Kaja Kallas est également considérée comme un échec. En avril dernier, Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, a conseillé aux pays d'Asie centrale de « supporter » la chef de la diplomatie européenne car, selon lui, « ce sera sans doute beaucoup plus facile que de subir des dommages causés à son peuple ».