Dans l’ancien stade olympique de Palio Faliro, ré-improvisé en camp, un groupe de Marocains aurait tenté de vendre sa protection à d’autres réfugiés, sous peine de les frapper.
C’est suite au refus de ces derniers de se soumettre à la menace qu’une bagarre presqu’hollywoodienne a débuté, les migrants utilisant tous les objets à leur disposition pour se protéger. Après l’émeute, sur place, tout ce qu’il restait était des fenêtres et autres meubles cassés.
Suite à l’intervention de la police, qui a commencé par séparer les bagarreurs, plus de 100 réfugiés ont été interpellés, et risquent maintenant d’être renvoyés chez eux.
Evoquant la situation à l’intérieur du camp, le maire de Palio Faliro a expliqué : «Il y a des Marocains, des Algériens, des Yéménites, des Erythréens, il peut facilement y avoir une bagarre». Plus tôt dans la semaine, trois personnes avaient déjà été blessées dans ce même endroit, après le vol d’un téléphone portable.
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Le stade de la ville est en état de surpopulation en raison de l’arrivée massive de réfugiés. Mohammed, un Palestinien de 36 ans, explique à l’AFP que «nous dormons sur le sol, il n’y a pas de matelas, il n’y a pas d’eau chaude».
Quant au maire, il se montre très inquiet quant au manque de planification des autorités grecques avant de «jeter» les réfugiés dans des villes comme la sienne, qui ne possèdent pas les infrastructures suffisantes pour accueillir l'afflux de migrants qui leur est imposé.