En marge d’une réunion de l’Otan à Antalya en Turquie le 15 mai, le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, a rappelé la position de la France quant aux exigences de l’OTAN en matière de dépenses militaires.
« Le président Macron a déjà déclaré que l'objectif de 3 à 3,5 % est le bon parce qu'il nous permet de financer les capacités de défense », a déclaré Jean-Noël Barrot. La France ne consacre actuellement qu’environ 2 % de son PIB à ses dépenses militaires.
De son côté, le secrétaire général de l’OTAN Mark Rutte a fait savoir qu’il souhaitait que les pays de l’Alliance consacrent pas moins de 3,5 % de leur produit intérieur brut (PIB) à des dépenses militaires stricto sensu, comme l’achat d’armes, les salaires, les équipements des forces armées, l’entraînement et les opérations militaires directes.
À cela devra s’ajouter 1,5 % du PIB consacré aux dépenses liées à la sécurité au sens large, comme la cybersécurité civile, la protection des infrastructures critiques et les services de renseignement non militaires.
Pour ces dépenses en dehors des 3,5 % du PIB, le ministre français des Affaires étrangères a fait savoir que cet objectif était à la portée de la France.
Donald Trump fixe un objectif à 5 % du PIB
Dans le même contexte, le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, a fait savoir que son pays approuvait la requête du président américain, qui a souhaité que les membres de l’Alliance se fixent comme objectif de consacrer 5 % du PIB à la défense.
« Nous allons, bien sûr, en reparler aujourd'hui. Mais il faut regarder le résultat. Et le résultat est que ce sont les 5 % que le président Trump a demandés. Et nous le suivons sur ce point », a-t-il déclaré.
À la fin de l’année 2024, les 22 pays de l’OTAN avaient atteint l’objectif de consacrer 2 % de leur PIB aux dépenses militaires. Il s’agit là d’un objectif fixé en 2014.
Aujourd’hui, certains pays demeurent loin du seuil des 5 %, à l’instar de l’Italie, de l’Espagne ou de la Belgique, qui ont promis de l’atteindre cette année.