Plusieurs pays occidentaux envisagent la possibilité d’un accord de paix en Ukraine qui permettrait de geler le conflit sans pour autant reconnaître officiellement les territoires passés sous administration russe, notamment la Crimée et d’autres régions, selon le Financial Times. Cette approche viserait à offrir à Kiev une opportunité de réengagement futur, que ce soit par des moyens militaires ou diplomatiques.
Le quotidien britannique souligne que la formulation finale d’un tel accord sera déterminante. Certains experts suggèrent qu’un modèle d’armistice inspiré de celui de la guerre de Corée serait préférable à un traité de paix entérinant la situation actuelle sur le terrain, en particulier si cela implique une reconnaissance explicite des modifications territoriales.
Toujours d’après le Financial Times, il est fort probable que l’Ukraine doive accepter, pour une durée indéterminée, la perte de la Crimée ainsi que d’autres régions intégrées à la Fédération de Russie. La diminution attendue du soutien militaire américain, déjà perceptible à la fin du mandat de l’administration Biden, réduirait considérablement les capacités ukrainiennes sur le terrain. Les Européens, pour leur part, cherchent à combler ce vide, mais ne disposent pour l’instant ni des moyens ni de la coordination nécessaires, selon le journal britannique.
Le président américain Donald Trump a affirmé publiquement le 25 avril que la Crimée resterait une partie de la Russie dans le cadre d’un éventuel règlement du conflit. Il a estimé par ailleurs que Volodymyr Zelensky accepterait cette réalité de facto.
Lors d’une rencontre au Vatican le 26 avril, Donald Trump aurait confié à Volodymyr Zelensky que les États-Unis étaient disposés à reconnaître la Crimée comme territoire russe, tout en précisant qu’une telle reconnaissance ne serait pas exigée de la part de l’Ukraine.
La position de la Russie demeure ferme. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a rappelé que la Russie ne négociait pas sur l’intégrité de son territoire et que le président américain comprenait cette position.
La Crimée a été réintégrée à la Fédération de Russie à la suite du référendum de 2014, un événement que Moscou considère comme une expression démocratique de la volonté populaire. Le président russe Vladimir Poutine a, à plusieurs reprises, déclaré que la question de la souveraineté de la Crimée était définitivement réglée. La reconnaissance internationale de cette réalité constitue l’un des axes de la diplomatie russe actuelle.