Désistement officiel ou coup médiatique post-électoral ? Alors que les cardinaux sont appelés à s’enfermer dans la chapelle Sixtine à compter du 7 mai, afin d'élire le 267e pape de l’Église catholique, l’archevêque de Rabat Cristóbal López Romero a attiré ce 3 mai l’attention d’une partie de la presse internationale.
« Si je vois poindre le danger d’être élu lors du conclave, je m’enfuirai et l’on me retrouvera en Sicile » a-t-il assuré auprès du quotidien Il Messaggero. En effet, le nom de ce cardinal espagnol de 72 ans, aux « idées proches de François », selon l’AFP, figure parmi les pressentis pour prendre la succession de ce dernier. « Je n'ai absolument aucune ambition. Je ne pourrais jamais m'imaginer dans ce rôle » a-t-il encore affirmé.
« On accomplit ce service uniquement si on vous le demande »
Dans son entretien au quotidien italien, López Romero s’adonne à une charge contre ceux qui selon lui, ambitionnent de monter sur le trône de Saint-Pierre. Pour lui, ils ne peuvent être que « poussés par la soif de pouvoir » ou ne comprennent « pas ce que cela implique ». Il déclare encore, que vouloir « gouverner l’Église en tant que pontife » est à ses yeux le « signe d’un problème dans la tête, psychologique, ou d’un malaise dans le cœur ».
« Des paroles qui soulignent une vision du ministère pétrinien comme un service, et non comme un but à conquérir », ajoute Il Messaggero, vis-à-vis de cet homme d’église qui, s’il venait à être élu, a « malgré le ton ironique […] reconnu qu’en cas d’élection, il ne pourrait pas refuser ». « C’est une attitude différente, on accomplit ce service uniquement si on vous le demande. Mais le désirer, le rechercher… non » a expliqué le cardinal.