« Il n’y a rien à dire, c’est contraire à notre Constitution. C'est notre territoire, le territoire du peuple ukrainien... Cela n'arrivera pas ». Lors d’un échange avec des journalistes ce 22 avril, Volodymyr Zelensky a rejeté l’idée d’aborder la question territoriale lors de la rencontre avec ses alliés prévue le 23 avril à Londres, déclarant que Kiev n’avait reçu aucune proposition de cet ordre.
Selon Zelensky, parler de la Crimée et « de nos territoires souverains » consisterait à « entr[er] dans une situation de prolongation de la guerre ». Face à la presse, il a affirmé que les représentants de Kiev n’aborderaient que des points sur lesquels ils ont été mandatés.
D’après les médias ukrainiens, Zelensky a par ailleurs déclaré que seuls des membres de l’OTAN pouvaient s’opposer à l'adhésion de l'Ukraine au bloc militaire piloté par Washington et a rejeté l'idée d’une éventuelle prise de contrôle américaine sur la centrale nucléaire de Zaporojié affirmant que « sans l'Ukraine, elle ne fonctionnera pas ».
Plus tôt dans la journée le Washington Post a rapporté que la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté russe sur la Crimée figurerait parmi les propositions américaines auxquelles les Européens « seront confrontés » à Londres. Une levée des sanctions à l’encontre de la Russie, dans le cadre d’un futur accord, ferait également partie des propositions américaines.
Arrêt des hostilités : Washington redouble la pression
Propositions qui, selon la même source, auraient été présentées à Paris le 17 avril, à l’occasion d’un ballet diplomatique auquel avait participé une délégation américaine emmenée par le Secrétaire d’État des États-Unis Marco Rubio. Une série de rendez-vous qui avait été saluée par Paris comme un « excellent échange » qui aurait « permis de converger » en faveur d'une « paix solide » entre Kiev et Moscou.
Cette fois-ci, le chef de la diplomatie américaine « ne sera pas présent » a annoncé ce 22 avril la porte-parole du département d'État Tammy Bruce. D’après la même source, c’est l'envoyé spécial du président américain pour la Russie et l’Ukraine, Keith Kellogg, qui doit assister à ces discussions.
D’après un « responsable occidental », également cité par le Washington Post, l’intensité de la pression exercée sur Kiev serait « stupéfiante ». Dans un message posté le 20 avril sur Truth Social, Donald Trump avait déclaré espérer un accord « dans la semaine » entre Kiev et Moscou, deux jours après avoir brandi la menace d’un retrait américain des négociations faute de progrès.