Dans une interview à la BBC le 9 novembre, un ancien conseiller de Donald Trump, Brian Lanza, a déclaré que la future administration américaine se concentrerait davantage sur le règlement du conflit ukrainien que sur la récupération des territoires perdus par Kiev.
L'ex-conseiller a précisé qu'il serait demandé à Volodymyr Zelensky de présenter sa version d'une «vision réaliste de la paix». «Et si le président Zelensky vient à la table des négociations et dit que nous ne pourrons avoir la paix qu'en conservant la Crimée, il nous montre qu'il n'est pas sérieux», a-t-il déclaré. Avant d'ajouter : «La Crimée n'existe plus.»
Selon Brian Lanza, une prise de la Crimée par Kiev «n'est pas un objectif des États-Unis». Toujours selon lui, la priorité de Washington sous Donald Trump serait «la paix et l'arrêt des massacres».
Auprès de Reuters, un porte-parole de Donald Trump, qui a requis l'anonymat, a déclaré que Brian Lanza n'était «qu'un contractuel». «Il ne travaille pas pour le président Trump et ne parle pas en son nom», a-t-il souligné.
Donald Trump, qui dénonce régulièrement les montants alloués au soutien à l'Ukraine, a affirmé à plusieurs reprises ces derniers mois qu'ils mettrait fin «en 24 heures» à ce conflit qui «n'aurait jamais dû avoir lieu» s'il était réélu. Il n'a cependant jamais précisé comment il comptait y parvenir.
Zelensky refuse toujours l'idée d'un arrêt des combats
Depuis plusieurs jours, les articles se multiplient dans la presse anglo-saxonne quant à la forme que pourrait prendre cette cessation des hostilités, citant des conseillers anonymes de Donald Trump. L'un des scénarios avancés est notamment une ligne démilitarisée, le long de l'actuel front de 1 300 kilomètres, qui serait surveillée par des militaires européens. Un scénario qui implique que Kiev ne recouvrerait pas les territoires perdus.
Dans la foulée de la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine, Volodymyr Zelensky avait annoncé avoir eu un «excellent» échange téléphonique avec le futur locataire de la Maison Blanche. Lors d'un sommet de la Communauté politique européenne, le 7 novembre à Budapest, le président ukrainien a rejeté toute idée de discuter d'un cessez-le-feu ou de faire la moindre «concession» à la Russie.