«Nos militaires ont été envoyés en Irak en tant qu'instructeurs, leur mission consiste à entraîner», a expliqué le président turc lors d’une conférence de presse dans la capitale, Ankara. «Il est hors de question que la Turquie retire ses troupes d'Irak».
Recep Tayyip Erdogan n’a fait aucune mention d’éventuelles négociations avec les autorités irakiennes dans le but de résoudre le malentendu actuel. Commentant l’échec du Conseil de sécurité de l’ONU à faire une déclaration à propos de cet incident, à la demande de la Russie, Erdogan a expliqué que la Turquie «suivra le processus», mais qu’«elle a choisi de coopérer avec la coalition internationale».
Selon M. Erdogan, une réunion trilatérale entre la Turquie, les leaders du gouvernement régional du Kurdistan et les responsables des Etats-Unis aura lieu le 21 décembre et sera consacrée à la situation en Irak.
La semaine dernière, la Turquie a déployé près de 150 troupes et 25 chars à la base irakienne dans la province irakienne de Ninive sans même demander la permission du pays. Selon Ankara, ses soldats envoyés ont eu pour but de former des combattants kurdes qui luttent contre les terroristes. Au contraire des Kurdes syriens, qu’ils considèrent comme leurs adversaires, les Turcs entretiennent des liens étroits avec les zones autonomes kurdes du nord de l’Irak.
Bagdad a à son tour condamné cette initiative de la Turquie indiquant ne pas avoir demandé de l’aide aux forces turques et ni donné l’autorisation au déploiement. Ainsi, les autorités irakiennes ont qualifié le geste de violation de la souveraineté du pays.