Le 9 avril 2025, la Turquie et Israël ont entamé des discussions techniques à Bakou, en Azerbaïdjan, en vue d'une désescalade en Syrie, selon un officiel turc du ministère de la Défense.
Ces pourparlers, confirmés par une source israélienne le 10 avril, visent à prévenir tout affrontement militaire entre les deux pays, alors que leurs intérêts divergent dans ce pays déstabilisé depuis le renversement de Bachar el-Assad en décembre 2024. Israël a intensifié ses frappes, notamment sur les bases de T-4, Palmyre et Hama, récemment inspectées par des équipes militaires turques, pour empêcher Ankara d’y établir une présence militaire.
Vers une future normalisation ?
Ces tensions ont été au cœur d’une rencontre le 7 avril à la Maison Blanche entre Benjamin Netanyahou et Donald Trump. Ce dernier s’est positionné en médiateur, vantant son « excellente relation » avec Erdogan, qu’il a qualifié de « très intelligent » devant le Premier ministre israélien.
« Si vous avez un problème avec la Turquie, je pense vraiment que je peux le résoudre, mais il faut être raisonnable », a déclaré Donald Trump, tout en félicitant son homologue turc pour avoir « repris la Syrie » via des proxies islamistes. Benjamin Netanyahou, prudent, a exprimé ses inquiétudes : « Nous ne voulons pas que la Syrie soit utilisée par quiconque, y compris la Turquie, comme une base pour attaquer Israël. »
Ankara, malgré les critiques d’Erdogan envers Israël – qu’il a comparé à l’Allemagne nazie en 2024 – essaie de préserver ses liens avec l’administration Trump. Cependant, les divergences restent vives : la Turquie dénonce la guerre à Gaza, tandis qu’Israël redoute une présence militaire turque à ses frontières. Alors que Trump cherche à aligner ses alliés contre l’Iran, ces pourparlers pourraient redéfinir les équilibres régionaux.