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El Chapo à Daesh : «Vous n'êtes pas des soldats, vous n'êtes que de petites s***pes»

Absolument pas appeuré par les menaces du groupe terroriste, le baron de la drogue mexicain, ennemi public numéro un aux Etats-Unis, aurait adressé un message crypté particulièrement provocateur au chef de Daesh Abou Bakr al-Baghdadi.

S'il y a bien un groupuscule à qui l'Etat islamique ne fait absolument pas peur, c'est le cartel de la drogue mexicain de Sinaloa qui aurait fait la déclaration suivante sur un ton très sérieux, affirme le Latin Correspondant.

«Le monde est plein de gens armés, qui utilisent la violence pour atteindre leurs objectifs, et bien qu'étant des hors-la-loi, il est de notre devoir et de notre responsabilité en tant que groupe armé d'assurer la sécurité du peuple mexicain. Nous nous battrons pour défendre notre pays contre toute éventuelle attaque terroriste ou tentative d'intimidation...».

Ce communiqué, qui a circulé sur les réseaux sociaux et a également été attribué au Zetas (autre cartel mexicain) pourrait avoir été inspiré par un message crypté que le baron de la drogue Joaquin «El Chapo» Guzmán aurait adressé au leader de l'Etat islamique Abou Bakr al-Baghdadi en personne.

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Dans le document en question, El-Chapo se livrerait à des menaces directes et viscérales sur les membres de Daesh : 

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«Vous n'êtes pas des soldats. Vous n'êtes rien d'autre que de vulgaires petites s***pes. Votre Dieu ne vous sauvera pas de la vraie terreur que mes hommes vont vous faire connaître si vous continuez à vouloir saboter mon business. Vous n'avez pas à dicter aux gens comment ils doivent vivre. Mes hommes vont vous réduire en bouillie. Le prochain fils de p*** qui essaye de perturber le cartel de Sinaloa, je lui arrache le coeur et je lui fait bouffer sa langue».

L'humour et la dérision des mexicains face à la menace terroriste

Les membres des cartels violents de la drogue mexicains ne sont pas les seuls à moquer Daesh et ses menaces d'attaques. En effet, la population réagit largement sur les réseaux sociaux avec humour et ironie lorsqu'il est question de l'Etat islamique.

Un twittos a ainsi repris cette fameuse photo qui compare un combattant de Daesh à une broche à Kebab en ajoutant que si des terroristes venaient au Mexique, ils seraient transformés en «viande à Tacos». 

Un autre a posté la photo d'un policier mexicain à dos d'âne ajoutant «le Mexique ferme ses frontières devant la menace terroriste de Daesh».

Et voici des policiers en arme dégustant des sandwichs «en attendant Daesh».

Il convient de noter que le Mexique est habitué à la violence, son histoire comportant des épisodes sanglants de guerre civile, de conquêtes et plus récemment une guerre de la drogue qui a fait plus de 111 000 victimes. 

Le médias Latin Correspondent cite ainsi Octavio Paz (1914-1998), poète, essayiste et diplomate mexicain, lauréat du prix Nobel de littérature en 1990 : 

«Pour les gens de New York, Paris ou Londres, 'la mort' est un mot qui n'est jamais prononcé, car il brûle les lèvres. Le Mexicain, lui, l'entend tous les jours, il y est confronté au quotidien, il la caresse, dotrt avec lui et peut plaisanter en en parlant. Bien entendu, il peut lui aussi en avoir peur, mais au moins il ne s'en cache pas. Il l'affronter avec philosphie, patience, dédain ou ironie».