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Lavrov : Washington accuse Trump de discrimination mais ne punit pas l’héroïsation du nazisme

Dans une interview accordée aux médias italiens, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a évoqué les problèmes mondiaux urgents, tels que la lutte contre Daesh et les doubles standards des Etats-Unis.

«En ce qui concerne les déclarations de Trump sur les musulmans, nous ne pouvons pas soutenir des manifestations de la discrimination raciale, ethnique ou religieuse. Je prêterai attention à un autre fait. Le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest, a dit, après que Trump a déclaré qu’il ne fallait pas laisser les musulmans entrer aux Etats-Unis, qu’il devait renoncer à sa candidature présidentielle parce que la Constitution des Etats-Unis garantit la liberté de croyance», a déclaré Sergueï Lavrov.

Le ministre russe a rappelé que les Etats-Unis votaient chaque année contre la résolution de l’Assemblée générale de l’ONU sur l’interdiction de l’héroïsation du nazisme, soulignant qu’ils se référaient à leur Constitution pour affirmer qu’il en allait de la liberté d’expression. Pour Sergueï Lavrov, ce sont les doubles standards des Etats-Unis.

L’homme politique russe a condamné les sanctions contre Moscou qui, selon lui, sont imposées à l’Union européen par les Etats-Unis. «A l’époque, Joe Biden se vantait que c’était une initiative américaine et les Américains avaient assujetti l’Union européen», a indiqué le ministre russe des Affaires étrangères.

La lutte contre Daesh figure bien évidemment parmi les sujets évoqués dans cette interview. Le ministre russe des Affaires étrangères estime qu’il n’y a pas de nécessité d’utiliser des armes nucléaires contre les terroristes, les moyens conventionnels restant suffisants.

Mais l’Etat islamique progresse, a prévenu le ministre russe. Ses cellules apparaissent déjà en Egypte, en Libye, en Afghanistan et dans d’autres endroits, soulignant que l’attentat perpétré contre un avion russe au-dessus du Sinaï et revendiqué par Daesh en était la preuve. «Si l’un des participants à la coalition américaine a une antipathie personnelle envers le président Assad, ses raisons personnelles doivent passer au second plan», répond encore Sergueï Lavrov à ceux qui estiment encore que Bachar el-Assad est un obstacle à la constitution d’une large alliance internationale contre Daesh. La communauté internationale a déjà résolu des problèmes internationaux à l’aide des coalitions américaines. L’Irak et la Libye en sont des exemples.

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