Les livraisons de pétrole de la Russie à la Hongrie ont été suspendues en raison d'une attaque de drone des forces armées ukrainiennes contre une station de l'oléoduc Droujba, a déclaré le ministre hongrois des Affaires étrangères et du Commerce extérieur, Peter Szijjarto, après un entretien téléphonique avec le vice-premier ministre russe Alexandre Novak le 11 mars. Il a indiqué que cet oléoduc est «crucial» pour la Hongrie et que si son fonctionnement était perturbé, il serait «presque impossible» de fournir du pétrole à la Hongrie et à la Slovaquie.
Peter Szijjarto a également ajouté que la Hongrie considérait l'attaque de l'Ukraine contre des infrastructures essentielles à l'approvisionnement énergétique de la Hongrie comme une atteinte à sa souveraineté. «L'approvisionnement énergétique de la Hongrie est une question de souveraineté et nous attendons que tout le monde la respecte», a-t-il ajouté, soulignant que Budapest considère les attaques contre les infrastructures critiques pour la sécurité énergétique comme inacceptables.
Le ministre hongrois des Affaires étrangères et du Commerce extérieur a également précisé que des travaux de réparation sont en cours sur le lieu de l'attaque. D'après lui, les livraisons de pétrole pourraient reprendre dans la soirée du 11 mars.
Dans le même temps, l'état-major général des forces armées ukrainiennes a admis sur sa chaîne Telegram que l'une des cibles était la station d'expédition assurant le contrôle de l'oléoduc de Droujba. Selon le communiqué, l'attaque massive a été organisée par les services secrets et les unités des forces armées ukrainiennes.
Les forces armées ukrainiennes ont tenté à plusieurs reprises de frapper les infrastructures énergétiques nécessaires à l'approvisionnement en pétrole et en gaz de la Russie vers d'autres pays. Ainsi, dans la nuit du 28 février, les forces armées ukrainiennes ont tenté d'attaquer une station fournissant du gaz via le gazoduc Turkish Stream avec trois drones.
De plus, Kiev avait déjà fait une tentative similaire en janvier dernier. Cette fois-là, neuf drones ukrainiens ont attaqué la station de compression Rousskaïa. Tous les drones avaient alors été abattus, mais les débris avaient légèrement endommagé le bâtiment de la station.