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Ursula von der Leyen révèle son projet de réarmement de l'Europe et d'augmentation de l'aide militaire à l'Ukraine

La présidente de la Commission européenne a présenté le plan ReArm Europe, qui prévoit l'octroi de 150 milliards d'euros de prêts aux pays de l'UE pour l'achat d'armes et une augmentation de leurs dépenses de défense de 1,5% du PIB. Ce plan vise à renforcer l'armement européen et à poursuivre le soutien militaire à l'Ukraine.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a proposé le 4 mars de créer un nouveau mécanisme de prêt avant le sommet de l'UE prévu le 6 mars, qui sera consacré à l'Ukraine et à la sécurité en Europe. Elle a baptisé ce mécanisme le plan ReArm Europe, qui comporte plusieurs points et vise à augmenter les dépenses de défense des pays de l'Union européenne ainsi que l'aide militaire à l'Ukraine.

Dans le cadre du nouveau plan, les pays de l'UE pourraient «augmenter leurs dépenses de défense de 1,5% du PIB», ce qui, selon la présidente de la Commission européenne, devrait «créer un espace fiscal d’environ 650 milliards d’euros en l’espace de quatre ans».

Par ailleurs, Ursula von der Leyen a révélé un «nouvel instrument» qui permettrait de «fournir aux pays membres des prêts de 150 milliards d’euros pour investir dans la défense», notamment dans «la défense anti-aérienne et antimissile, les systèmes d’artillerie, les missiles et les munitions, les drones et les systèmes anti-drones, pour répondre, entre autres, à d’autres besoins allant de la mobilité intelligente à la mobilité militaire».

Ursula von der Leyen a précisé que grâce à ces mesures, les États membres pourraient «regrouper la demande et acheter ensemble» et «intensifier massivement leur soutien à l’Ukraine, donc, assurer à l’Ukraine des équipements militaires dans les plus brefs délais». Elle a souligné que son plan de réarmement de l'Europe «pourrait mobiliser près de 800 milliards d’euros en dépenses d’armement».

Les pays européens ont évoqué la question de l'augmentation des dépenses de défense et de l'aide à l'Ukraine dans le contexte de l'altercation qui s'est produite entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky lors de leur rencontre à la Maison Blanche le 28 février, et qui a conduit le président américain à prendre des mesures radicales à l'égard de l'Ukraine. Après avoir déclaré que Zelensky «n'est pas prêt pour la paix», Donald Trump a ordonné la suspension de toute aide militaire à l'Ukraine le 4 mars.

Parallèlement, l'Europe discute de plus en plus de l'idée d'envoyer des forces européennes de maintien de la paix en Ukraine après la fin du conflit, idée à laquelle la Russie est opposée. Le 4 mars, Mikhaïl Oulianov, représentant permanent de la Fédération de Russie auprès des organisations internationales à Vienne, a noté que l'idée de déployer des soldats de la paix en Ukraine était «plutôt douteuse» car l'UE «n'est pas impartiale, alors que les soldats de la paix doivent l'être».