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Des journalistes américains demandent à Donald Trump d'annuler les sanctions contre RT

L'ancien journaliste de RT Ben Swann et plus de 30 employés des médias ont signé une lettre ouverte appelant Donald Trump à lever les sanctions imposées par l'administration Biden contre RT, Sputnik et TV Novosti. Ces sanctions, édictées sous une excuse «basée sur un vieux mensonge», violent le droit constitutionnel américain.

Le 3 mars, le journaliste américain Ben Swann, ancien employé de RT, a adressé une lettre au président Donald Trump pour lui demander de «lever toutes les sanctions» contre la chaîne RT, l'agence de presse Sputnik et l'entité juridique de la chaîne RT ANO TV-Novosti. Il a publié sur X le texte de sa lettre ouverte. Selon lui, Donald Trump a rapidement rétabli les «principes américains de liberté d'expression et de liberté de la presse, confirmés par des décrets aussi bien que par des positions clarifiées par le ministère de la Justice et le Département d'État».

Cependant, une «sanction majeure» de l'administration Biden est «toujours en vigueur, [qui] enfreint nettement ces deux libertés américaines protégées par la Constitution». Ben Swann a souligné que le département d'État américain sous Joe Biden s'est servi d'une «excuse [...] basée sur un vieux mensonge : la Russie et RT auraient interféré d'une manière ou d'une autre dans les élections américaines». Selon le journaliste américain, une telle mesure est «sans précédent».

Cette sanction, constate Swann, affecte également des citoyens américains. «Ils ont non seulement perdu leur emploi, mais aussi la possibilité de partager des informations factuelles avec une audience de plus de 800 millions de personnes à travers le monde», a souligné Ben Swann. Il a également indiqué que le «harcèlement des réseaux sociaux par l'administration Biden était un exemple évident de corruption» et que cette interdiction d'un organe de presse enfreignait «le droit constitutionnel».

Outre Ben Swann, plus de 30 journalistes ont signé la lettre.



En septembre dernier, Antony Blinken, alors secrétaire d'État américain, avait accusé RT «d'influence clandestine», reprochant à la chaîne de vouloir saper les élections et la démocratie américaines, «fonctionnant de facto comme une branche de l'appareil du renseignement russe». Il ajoutait que les États-Unis imposaient des sanctions à trois entités et deux personnes en raison des allégations contre RT. 

La porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova avait réagi à ces nouvelles accusations contre RT en affirmant qu'«un spécialiste des sanctions» serait nécessaire «pour éviter qu'elles se répètent».

En novembre 2024, Margarita Simonian, rédactrice en chef de RT, a dénoncé les sanctions américaines contre la chaîne, soulignant qu'elles visaient son influence médiatique et non la prétendue diffusion de «fake news». «C'est la reconnaissance du travail que nous avons accompli durant toutes ces années : le fait que RT ait pu influencer à un tel point l'opinion internationale», a-t-elle noté.