Le chef d'état-major israélien fait des révélations sur l'étendue des dégâts qu'une attaque conjointe du Hamas et du Hezbollah auraient pu causer le 7 octobre 2023.
Quelques jours avant sa démission prévue le 6 mars prochain, le général Herzi Halevi a déclaré que le parti chiite aurait pu atteindre la ville côtière de Haïfa, située à quelques dizaines de kilomètres à vol d’oiseau de la frontière libano-israélienne, s'il avait attaqué Israël le 7 octobre 2023, jour de l'offensive du mouvement Hamas qui a déclenché la guerre à Gaza.
Des pick-up du Hezbollah à Haïfa
«Si Nasrallah avait attaqué à ce moment-là, nous aurions pu avoir des pick-up de Radwane à Haïfa», a déclaré Herzi Halevi, en référence à l'unité d’élite du parti-milice pro-iranien.
En ouvrant un second front à partir du 8 octobre, au lendemain de l'attaque du Hamas, le Hezbollah pensait se servir de la Syrie pour affronter les troupes israéliennes dans le Golan occupé. Bachar el-Assad, cependant, a pris la décision de ne pas permettre au Hezbollah libanais et aux Houthis yéménites d’utiliser le territoire syrien comme base pour mener des attaques contre Israël. Des forces yéménites devaient être envoyées sur le territoire syrien.
Bien que la Syrie soit historiquement un allié de l’Iran et du Hezbollah, Assad était conscient que toute attaque lancée depuis son sol exposerait directement son régime à des représailles israéliennes massives. Israël a déjà mené de nombreuses frappes ciblées en Syrie contre des positions iraniennes et du Hezbollah, et une implication directe de ces groupes aurait pu entraîner une escalade encore plus dangereuse. Il y a donc eu brouille entre la Syrie d'Assad et le Hezbollah à ce moment là.
Le parti chiite libanaise a dû mobiliser ses forces à la frontière libano-israélienne, tentant de maintenir un équilibre de la dissuasion militaire avec son ennemi frontalier.