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Gaza : un cessez-le-feu de plus en plus précaire entre le Hamas et Israël

L'État hébreu s'est déclaré prêt, le 23 février, à reprendre les combats «à tout moment». Plus tôt, le Premier ministre israélien avait fait savoir qu'il retardait la libération des prisonniers palestiniens en raison des cérémonies du Hamas. Une décision soutenue par Washington.

L'armée israélienne a annoncé dans la soirée du 23 février qu'elle relevait son «niveau d'alerte opérationnelle» autour de la bande de Gaza, après les déclarations du Premier ministre, Benjamin Netanyahou, indiquant que le pays était prêt à reprendre les combats «à tout moment».

Celui-ci avait, plus tôt, par l'intermédiaire de son cabinet, annoncé le report de la libération des prisonniers palestiniens. Israël devait libérer le 22 février 620 détenus, dont 71 condamnés à la perpétuité et 60 à de longues peines de prison, après que le Hamas ait libéré six otages israéliens détenus à Gaza.

Une décision qu'Israël a notamment justifié par les «cérémonies humiliantes qui déshonorent nos otages», et qui a été soutenue par la Maison Blanche

Changement de cérémonie pour le Hamas ?

«Étant donné le traitement barbare des otages par le Hamas, dont le défilé hideux des cercueils des enfants Bibas dans les rues de Gaza, la décision d'Israël de retarder la libération des prisonniers est une réponse appropriée», a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, Brian Hughes, précisant que Donald Trump était «prêt à soutenir Israël quelle que soit la ligne de conduite qu'il choisira à l'égard du Hamas».

Pour sa part, le mouvement islamiste gazaoui a rétorqué en insistant sur le fait que «l’argument selon lequel les cérémonies de remise sont humiliantes est un mensonge et sert d’excuse pour ne pas respecter l’accord». Or, pour trouver un compromis avec les autorités israéliennes, le Hamas serait prêt à faire un compromis sur les «cérémonies» avec les otages en échange de prisonniers. 

«Nous sommes prêts à accepter l'offre des médiateurs sur tout ce qui concerne la cérémonie de libération des otages afin de mettre fin à la crise et d'amener à la libération des prisonniers palestiniens», a déclaré le porte-parole du Hamas à Gaza, Hazem Qassem.

Une trêve entre le mouvement Hamas et Israël est entrée en vigueur le 19 janvier à Gaza, soit un jour avant l'investiture de Donald Trump à la Maison Blanche, après plus de 15 mois de guerre.