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Ukraine : la France et le Royaume-Uni prêts à envoyer jusqu'à 30 000 soldats de maintien de la paix

Les gouvernements britannique et français envisagent d'envoyer jusqu'à 30 000 soldats en Ukraine en cas de cessez-le-feu, a rapporté ce 23 février le Wall Street Journal, citant des sources dans les milieux politiques européens.

Le Royaume-Uni et la France plancheraient sur un plan visant à envoyer jusqu'à 30 000 casques bleus en Ukraine si Moscou et Kiev parvenaient à un accord de cessez-le-feu, ont confié des responsables européens au Wall Street Journal.

Comme le note cet article paru ce 23 février, le plan dépend de l'acceptation par Donald Trump d'un «rôle militaire américain limité» afin de protéger, si nécessaire, les troupes européennes en Ukraine.

Emmanuel Macron, qui doit se rendre aux États-Unis le 24 février, devrait parler à Donald Trump «des vues plus larges» des alliés européens sur le conflit et de la manière de «rassurer l'Ukraine», tandis que Keir Starmer discuterait avec lui d'un plan d'action, mais ne devrait pas demander d'aide spécifique aux Américains, ont déclaré des responsables européens.

Les responsables britanniques estiment que la participation des États-Unis est cruciale pour fournir à d'éventuelles forces de maintien de la paix des «capacités clés», encourager d'autres pays européens à envoyer leurs troupes en Ukraine et «dissuader» la Russie.

«Les garanties de sécurité des États-Unis sont le seul moyen de dissuader efficacement la Russie d'une nouvelle attaque contre l'Ukraine», a déclaré le 17 février aux journalistes Keir Starmer. Le Wall Street Journal a noté que l'administration Trump n'avait pas précisé si elle contribuerait aux efforts de la France et du Royaume-Uni.

Le quotidien affirme que «la volonté de Trump d'améliorer les relations avec la Russie» ainsi que «sa réticence à positionner l’armée américaine comme un adversaire potentiel» à l'armée russe, pourraient constituer un «défi majeur» pour les Européens.

Ces développements interviennent dans le contexte de tensions croissantes entre Kiev et Washington, particulièrement depuis la rencontre américano-russe menée à Riyad, Donald Trump ayant notamment qualifié Volodymyr Zelensky de «dictateur» et accusé l'Ukraine d'avoir déclenché la guerre.