Les bureaux de vote ont ouvert ce 23 février en Allemagne, à l'occasion des élections fédérales anticipées. Un scrutin rendu possible après l’éclatement de la coalition gouvernementale et au cours duquel les sondages ont prédit un score inédit pour le parti de droite radicale Alternative pour l’Allemagne (AfD).
Selon les sondages relayés par les médias allemands, la coalition conservatrice entre l’Union chrétienne-démocrate (CDU) et l’Union chrétienne-sociale (CSU) serait en tête avec 30% des intentions de vote suivie par l’AfD, un parti considéré comme étant d’extrême droite crédité de 20 à 21% des intentions de vote. Si ces prévisions se concrétisaient dans les urnes, il s’agirait alors d’une forte progression puisque lors des élections fédérales de 2021, l’AfD n'était arrivé qu'en cinquième position avec 10,4% des suffrages.
Quant à la formation sociale-démocrate du chancelier sortant, celle-ci n'est créditée que de 15% des intentions de vote.
Une nouvelle attaque commise par un demandeur d’asile la veille des élections législatives
Plusieurs attaques commises par des demandeurs d’asile, dont la dernière, la veille du scrutin, par un réfugié syrien de 19 ans au mémorial juif de Berlin, pourraient, en partie, expliquer le score prédit pour l’AfD. Ce parti prône une politique hostile aux migrants et promet d’appliquer des mesures plus strictes à leur égard.
Dans le même contexte, le chancelier sortant Olaf Scholz a dénoncé fin janvier l’alliance entre la droite traditionnelle et l'«extrême droite» lors du vote d’une motion au Parlement allemand. Il a qualifié ce vote d’«erreur impardonnable», rappelant que, depuis la fondation de la République fédérale d’Allemagne, un consensus existait entre les partis démocratiques pour boycotter l’extrême droite.