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La fondation de la fille de l’émissaire spécial de Trump évacue des soldats volontaires américains en Ukraine, selon WP

Meaghan Mobbs, la fille de Keith Kellogg l’émissaire spécial de Trump pour le conflit russo-urkainien, dirige avec sa fondation les opérations humanitaires et les services de secours à la frontière entre l’Ukraine et la Roumanie depuis le début du conflit. De quoi soulever les interrogations de la presse américaine.

«Les Ukrainiens n’ont peut-être pas de meilleure amie que Meaghan Mobbs», écrit ce 10 février le Washington Post, expliquant que la fille de Keith Kellogg l’émissaire spécial de Trump pour mettre fin au conflit en Ukraine, dirigeait les opérations humanitaires et les services de secours à la frontière entre l’Ukraine et la Roumanie depuis le début de la guerre. Signe, selon le quotidien américain, que le président Trump «n’abandonnera pas l’Ukraine».

Meaghan Mobbs, qui dirige la fondation RT Weatherman est présente en Ukraine depuis le début du conflit, relève le journal. Elle s’efforce notamment d’établir et de gérer une plateforme logistique à la frontière entre la Roumanie et l’Ukraine, et a livré plus de 10 000 palettes de médicaments, de fournitures médicales et d’autres aides à plus de 70 organisations humanitaires et hôpitaux en Ukraine.

Outre l'aide humanitaire, la fondation contribue par ailleurs à l'évacuation des soldats volontaires américains combattant en Ukraine vers le centre médical régional de Landstuhl, en Allemagne, où ils peuvent recevoir des soins médicaux spécialisés, relate encore le Washington Post, ajoutant que la fondation rapatriait également les corps des volontaires américains tués au combat.

Le quotidien américain a en outre mis l’accent sur des déclarations antérieures de Mobbs affirmant que «l’aide à l’Ukraine avait été ralentie par la faiblesse du leadership de Biden et le dysfonctionnement du département de la Défense». Visiblement intrigué par ces déclarations, le Washington Post estime que la posture de la fille de Keith Kellogg se situait «à la confluence peu commune des pro-Trump et des pro-Ukraine».

«Rien ne garantit que le père soit toujours d'accord avec sa fille, et vice versa»

 «Rien ne garantit que le père soit toujours d'accord avec sa fille, et vice versa», note néanmoins le média américain, qui estime «surprenant» de constater à quel point l’envoyé spécial du président Keith Kellogg et sa fille ont reçu peu d’attention en dehors de certains cercles de spécialistes de la politique étrangère.

L'administration du président américain Donald Trump a exprimé son intérêt pour la reprise du dialogue avec Moscou, a déclaré ce 10 février le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov. Moscou est ouvert aux négociations, notamment sur le conflit ukrainien, mais c'est à Washington qu'il revient de faire le premier pas vers la stabilisation des relations, a-t-il souligné.

De hauts responsables américains se rendront en Europe pour discuter de stratégies visant à mettre fin au conflit entre la Russie et l'Ukraine, a déclaré la veille le conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz. La semaine dernière, Volodymyr Zelensky a déclaré que son équipe s'était entretenue avec Kellogg et le conseiller à la sécurité nationale de Trump, Michael Waltz, et qu'ils travaillaient à organiser la visite d'une délégation américaine.

Durant la campagne électorale, Donald Trump a promis à plusieurs reprises qu’il mettrait fin au conflit ukrainien dans les «24 heures» suivant sa prise de fonctions, mais n’a jamais expliqué comment. Arès son élection, il a chargé son ancien conseiller à la Maison Blanche, le général à la retraite Keith Kellogg de mettre fin au conflit «dans les 100 prochains jours».