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Branle-bas de combat en Égypte pour contrer la proposition de Trump sur Gaza

Après les propos de Donald Trump sur la bande de Gaza et le déplacement de ses habitants dans le Sinaï, Le Caire, en première ligne, s'empresse de trouver une alternative pour reconstruire rapidement l'enclave palestinienne. Le président égyptien s'est d'ailleurs entretenu avec son homologue français à ce sujet.

Alors que Donald Trump a suggéré le déplacement des Gazaouis en Égypte et en Jordanie, le Caire a fait part d'une alternative à la proposition du président américain.

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a appelé le 5 février la communauté internationale à assumer ses responsabilités pour soutenir la mise en œuvre d'une solution à deux États dans le conflit entre Israël et les Palestiniens.

Lors d'un appel avec son homologue français Emmanuel Macron, le président égyptien a souligné «la nécessité de planifier pour commencer d'urgence les efforts de reconstruction dans la bande de Gaza afin d'aider à restaurer la stabilité et à la rendre viable», selon un communiqué de la présidence égyptienne.

Sissi va rencontrer Trump

Des propos qui font notamment écho à ceux de Trump et de son envoyé spécial qui avait récemment indiqué que les travaux de reconstruction dans l'enclave palestinienne prendraient entre 10 et 15 ans.

Le ministre égyptien des Affaires étrangères Badr Abdelatty a reçu le 5 février le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères palestinien Mohammad Moustafa, appelant à une reconstruction de Gaza «à un rythme accéléré» sans déplacer les Palestiniens.

Il a affirmé son souhait que l'Autorité palestinienne «assume ses devoirs dans la bande de Gaza en tant que partie des territoires palestiniens occupés». Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, lui, devrait rendre visite à son homologue américain à Washington le 18 février, à la suite d'un appel téléphonique entre les deux dirigeants, selon The New Arab.

Une réunion entre les États-Unis et les pays arabes doit avoir lieu à ce sujet fin février. Par ailleurs, concernant les propos de Donald Trump, la porte-parole de la Maison-Blanche Karoline Leavitt s’est ensuite chargée d’appuyer ces deux idées : pas de «bottes sur le terrain» pour l’instant – tout en refusant d’exclure l’envoi de troupes américaines – et des populations «temporairement relocalisées» dans les pays voisins, le temps de la reconstruction.