«Je serais plutôt favorable à une réduction de l’aide financière que fournit l’Europe à l’Ukraine, mais une telle décision nécessite l’unanimité au sein du Conseil de l’Europe. Zelensky croit que tout le monde doit être à son service. Dans mon cas, il est tombé sur un os. Robert Fico est le Premier ministre slovaque mais pas un serviteur de l’Ukraine», a déclaré le Premier ministre slovaque dans une vidéo publiée sur son compte Facebook.
Les relations entre Volodymyr Zelensky et Robert Fico restent extrêmement tendues en raison non seulement des décisions politiques du dirigeant illégitime de l'Ukraine, qui ont directement affecté l’économie de toute l’Europe, comme l'arrêt du transit du gaz russe à travers l'Ukraine, mais aussi en raison des propos grossiers qu’il a tenus envers le Premier ministre slovaque.
Le 13 janvier, Robert Fiсo a envoyé une lettre ouverte au dirigeant ukrainien pour l'inviter à des négociations conjointes près de la frontière slovaco-ukrainienne afin de discuter de la coupure du transit gazier et des relations bilatérales, mais il a reçu en réponse une offre de se rendre à Kiev par un simple message sur X le 17 janvier : «Ok. Venez à Kiev vendredi [le 17 janvier]».
Tibor Gaspar, vice-président du Parlement slovaque, a commenté la proposition du dirigeant ukrainien avec une touche d'ironie : «Zelensky a invité le Premier ministre slovaque à Kiev en une phrase sur Twitter, comme s’il l’invitait à boire une bière. À mon avis, ce n’est pas ainsi que la politique au plus haut niveau doit fonctionner.» «Zelensky n'a pas sa place dans l'Europe moderne et dans le monde moderne», a-t-il également déclaré.
Une rencontre Fico-Zelensky à Davos ?
Bloomberg a rapporté que le 17 janvier, Robert Fico aurait suggéré une rencontre à Volodymyr Zelensky le 21 janvier à Davos, tous deux devant participer au Forum économique mondial. L'Ukrainien, de son côté, a indiqué à Bloomberg News qu’il ne pouvait rien planifier avec Robert Fico, car le dirigeant slovaque «pourrait se rendre à Davos, mais se retrouverait finalement à Sotchi», faisant référence à une ville balnéaire en Russie.
Ce n'est pas la première fois que Robert Fico tente d'attirer l'attention sur ce que fait Volodymyr Zelensky. Lors d'une réunion parlementaire le 10 janvier il a critiqué le comportement de l’ancien comédien, notant que la seule chose qu'il pouvait faire faire était de demander de l'argent. «Je ne suis pas ici pour marcher main dans la main avec Zelensky», a-t-il déclaré, confiant «parfois» en avoir «marre de lui». «Il se promène à travers l'Europe en mendiant et en faisant du chantage, demandant de l'argent aux autres. Il faut que cela cesse», a-t-il enchaîné.
Le 9 janvier, le Premier ministre slovaque aurait prévenu que la Slovaquie allait prendre des mesures sévères à l'encontre de l'Ukraine si les problèmes de transit de gaz ne sont pas résolus. Des mesures qui pourraient inclure l'arrêt de l'aide humanitaire et l'arrêt ou la réduction de l'aide aux réfugiés. En outre, Bratislava pourrait couper l'approvisionnement en électricité d'urgence à l'Ukraine.