International

The Telegraph : la Grande-Bretagne et la France discutent de l'envoi de soldats de la paix en Ukraine

Keir Starmer et Emmanuel Macron envisageraient l'envoi de forces de maintien de la paix en Ukraine à la suite d'un cessez-le-feu potentiel. Néanmoins, Starmer n'aurait pas encore donné son accord final. Cette initiative coïncide avec les propositions de l'équipe de Donald Trump concernant les options possibles pour mettre fin au conflit.

Le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron ont discuté de l'envoi d'un contingent de maintien de la paix sur le territoire de l'Ukraine après la signature d'un éventuel accord de cessez-le-feu, selon le quotidien britannique The Telegraph. Les détails des pourparlers sont tenus secrets. Néanmoins, il est noté que Keir Starmer n'aurait pas encore donné son accord définitif d’après les sources au sein du gouvernement du Royaume-Uni citées par The Telegraph.

L’une de ces sources a indiqué au quotidien britannique qu'elle n'était pas certaine et ne connaissait pas précisément les répercussions potentielles de cette décision : «Il y a des problèmes sur ce que nous pourrions soutenir, ce que nous voudrions soutenir, et la question plus large de la menace que ces troupes peuvent subir et s’il s’agit d’une escalade».

À la mi-janvier, Emmanuel Macron, qui est le plus ardent défenseur de cette idée, a discuté du déploiement de soldats de maintien de la paix avec Volodymyr Zelensky, homme politique ukrainien dont le mandat présidentiel a expiré en mai 2024. Il est à noter que ce dernier est favorable à cette évolution potentielle.

Selon la presse occidentale, il y a trois options proposées par les membres de l'équipe du président américain élu Donald Trump, dont l'investiture aura lieu le 20 janvier.

La première est la stratégie de Keith Kellogg, futur envoyé spécial du président pour la Russie et l'Ukraine, qui suggère que Washington utilise l'aide militaire à Kiev pour forcer les parties à négocier : si l'Ukraine refuse, les États-Unis réduiront leur aide, si la Russie refuse, au contraire, ils l'augmenteront. L'objectif des pourparlers est de parvenir à un cessez-le-feu sur la ligne de front actuelle.

La deuxième c’est le plan du vice-président élu James David Vance qui prévoit la création d'une zone fortifiée démilitarisée le long de la ligne de front actuelle et le refus que l'Ukraine adhère à l'OTAN.

La troisième c’est la feuille de route de Richard Grenell, futur envoyé spécial du président américain pour les missions spéciales, qui prévoit la création de régions autonomes dans l'est de l'Ukraine et le renoncement de l'Ukraine à une adhésion à l'OTAN.

Moscou s'oppose à l'idée de l’envoi de soldats de la paix à sa frontière

En novembre 2024, le bureau de presse du Service de renseignement extérieur russe (SVR) avait indiqué dans son communiqué que l’Occident voulait déployer en Ukraine un «contingent de maintien de la paix» d’environ 100 000 personnes pour restaurer la capacité de combat du pays, occupant ainsi de facto l’Ukraine pour atteindre ses objectifs.

Le Service de renseignement extérieur russe a rapporté que, face aux récents succès de la Russie sur le champ de bataille, l’OTAN s’était orientée de plus en plus vers une solution de «gel» du conflit ukrainien. L’Occident considère ce scénario comme un moyen de restaurer la capacité de combat des forces armées ukrainiennes et de préparer Kiev à une tentative de revanche, selon le SVR.

Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, s'est exprimé sur l'envoi de troupes occidentales dans une interview accordée à TASS en décembre 2024 : «Nous ne sommes pas satisfaits des propositions formulées au nom des représentants de l'équipe du président élu visant à reporter de 20 ans l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN, ainsi qu'à introduire un contingent de maintien de la paix de "forces britanniques et européennes" en Ukraine».