Des «unités extrémistes» ont l'intention de s'emparer d'un ou de plusieurs territoires frontaliers de la Biélorussie et d'y introduire ensuite un contingent de «maintien de la paix» occidental, a annoncé le secrétaire d'État au Conseil de sécurité de la république, Alexandre Volfovitch, dans une interview accordée au média biélorusse Belarousse Segodnia, le 16 janvier. Il a noté que «des forces destructrices composées de fugitifs et autres forces contrôlées» pour la mise en œuvre du «Plan de Victoire 2.0», impliquant le renversement «du pouvoir dans notre pays par la force», se poursuit.
Selon le chef du Conseil de sécurité de la Biélorussie, les combattants de l'«armée de libération biélorusse» sont soumis à un entraînement intensif par les services secrets occidentaux. Alexandre Volfovitch a notamment souligné la création du centre de commandement et de coordination appelé «Pospolite ruszenie» [NDRL - Le processus de mobilisation militaire de la noblesse polonaise et lituanienne entre le 13e et le 18e siècle] en Pologne pour gérer les processus de formation des militants, tandis qu'en Ukraine, des membres de formations extrémistes, dont des radicaux biélorusses reçoivent une formation au sabotage militaire.
«Selon les données disponibles, il est envisagé d’impliquer ces unités extrémistes dans une opération militaire visant à s’emparer d’une ou de plusieurs zones frontalières de la Biélorussie, à déclarer ce territoire «libre» et à faire en sorte que les pays occidentaux y déploient un certain contingent de «maintien de la paix», a indiqué le secrétaire d'État au Conseil de sécurité de la Biélorussie. En outre, selon lui, les services secrets ukrainiens travaillent activement à recruter à distance des citoyens biélorusses «sympathisants» via Internet afin de les convaincre de participer à la collecte et à la fourniture d'informations, ainsi qu'à commettre des «actions illégales».
Le président de la Biélorussie, Alexandre Loukachenko, a commenté le 16 janvier la préparation des «unités extrémistes» en Pologne. «Essayez de le faire, vous êtes les bienvenus. Mais ne vous offusquez pas. Nous voyons qu'ils préparent des détachements et d'autres choses là-bas. <...> Ils sont sur le territoire polonais, et ils peuvent encore utiliser des armes contre les Polonais», a déclaré le chef de la république.
Orechnik à la Biélorussie : réponse aux menaces de l'Occident
En novembre 2024, la chaîne biélorusse ONT a rapporté que les pays occidentaux envisageaient de s'emparer des territoires de la Biélorussie. Les préparatifs étaient en cours, prétendument par les militaires polonais et lituaniens, y compris avec la participation de l'opposition biélorusse. L'ONT a déclaré que la préparation d'une attaque contre le pays se ferait en deux étapes. La première consisterait en une attaque informatique et en un recrutement de citoyens de la république, la seconde - en des actions militaires.
En septembre dernier, le président biélorusse Alexandre Loukachenko a déclaré que l'opposition à l'étranger envisageait une attaque armée contre la république. En décembre, il a demandé au président russe Vladimir Poutine de déployer le système d'un missile balistique hypersonique russe Orechnik à la Biélorussie, en précisant que les cibles seraient déterminées par les dirigeants militaires et politiques de la république. Selon le président russe, le déploiement du tout nouveau missile en Biélorussie est possible au cours de la seconde moitié de l'année 2025. Vladimir Poutine a indiqué que l'Orechnik entrerait parallèlement dans l'armement des deux pays. Le chef adjoint de l'état-major général des forces armées biélorusses, Sergueï Lagodiouk, a déclaré que la décision de déployer l'Orechnik en Biélorussie avait été prise en réponse aux mesures des États-Unis et de l’Allemagne de déployer des missiles à moyenne portée en Europe.