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Corée du Nord : Pyongyang procède à son premier tir de missile de l'année

La République populaire démocratique de Corée (RPDC) a lancé ce 6 janvier un missile en direction de la mer du Japon. Ce tir, confirmé par plusieurs sources, marque le premier tir de missile nord-coréen de l'année.

Ce 6 janvier, la République populaire démocratique de Corée (RPDC) a lancé un missile en direction de la mer du Japon, également appelée mer de l’Est. Selon l’état-major interarmées sud-coréen, cité par l’agence Yonhap, le missile a été tiré depuis les environs de Pyongyang vers 12h, heure locale, et a parcouru environ 1 100 kilomètres avant de s’abîmer dans les eaux internationales.

Les garde-côtes japonais, cités par la chaîne publique NHK, ont confirmé que le projectile était tombé hors de la zone économique exclusive du Japon. Aucun dommage matériel ni blessé n’a été signalé. Tokyo a toutefois demandé aux navires dans cette zone de rester vigilants et de ne pas s’approcher des éventuels débris.

Ce tir constitue la première démonstration militaire nord-coréenne de 2025, deux mois après le lancement d’un missile balistique à courte portée, le 5 novembre dernier.

Réactions internationales

Le Japon a immédiatement réagi en mettant en place une cellule de crise sous la direction du Premier ministre Shigeru Ishiba. «Nous devons continuer à renforcer nos capacités de défense pour faire face aux menaces constantes de la RPDC» a déclaré le ministre de la Défense japonais, cité par Kyodo News. 

En Corée du Sud, l’armée a élevé son niveau d’alerte et continue de surveiller les activités militaires nord-coréennes. «Nous restons en étroite coordination avec les États-Unis et le Japon pour analyser les caractéristiques techniques de ce tir» a précisé dans un communiqué, l’état-major sud-coréen. Les premiers éléments laissent penser qu’il pourrait s’agir d’un missile balistique de portée intermédiaire ou hypersonique, mais aucune confirmation officielle n’a encore été apportée.

Lors d’une conférence de presse, Antony Blinken, en visite à Séoul, a fermement condamné ce tir. S’exprimant pour Reuters, il a déclaré : «Ce lancement constitue une nouvelle violation flagrante des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies». Il a également souligné que cette démonstration de force était «une provocation délibérée» de Pyongyang.

Un essai stratégique ?

Ce tir s'inscrit dans un contexte particulier. Des experts sud-coréens, cités par Yonhap, estiment que ce lancement pourrait être une réponse aux exercices militaires menés récemment par la Corée du Sud, qui incluaient des manœuvres aériennes et navales. Selon eux, il pourrait également s'agir d'un test technique pour vérifier les capacités de nouveaux missiles.

Selon Rossiskaya Gazeta, il pourrait également s’agir d’un message envoyé à l’administration américaine, à quelques jours de l’investiture de Donald Trump. Sous son précédent mandat, Donald Trump avait entrepris des négociations directes avec Kim Jong-un, mais ces pourparlers étaient restés sans suite.

En novembre 2024, Pyongyang avait déjà testé un missile balistique à courte portée, suivi, la semaine suivante, par l’essai d’un missile balistique intercontinental (ICBM) présenté comme «le plus avancé» de son arsenal.