Dans le sillage de la chute de Bachar el-Assad et de la prise de pouvoir des islamistes à Damas, les terroristes de l'État islamique, encore présents dans le désert syrien, profitent du chaos pour saisir une opportunité de redevenir actif.
Le journal britannique The Times a évoqué dans un article du 21 décembre de sérieuses inquiétudes à l'heure où les Syriens célèbrent le départ de Bachar el-Assad, soulignant qu'il existe une bonne opportunité pour le retour de l'État islamique pour se reconstruire, se rassembler et commettre de nouveaux attentats.
Le journal a rapporté une déclaration du conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, Jake Sullivan, dans laquelle il a déclaré : «Le plus grand danger que je vois est le retour de l'EI, parce que l'EI veut profiter de tout vide ou instabilité en Syrie».
Environ 2500 membres
The Times a constaté que Daesh est réapparu en Syrie au cours de l’année écoulée, estimant qu’il s’agit d’une «tendance inquiétante qui a échappé à l’attention de beaucoup».
Le journal a également averti que le mouvement terroriste a multiplié ses activités, soulignant que «nous ne devons pas nous tromper, car l’EI est à nouveau en hausse, comme en témoignent les près de 700 attaques menées par l’organisation en Syrie cette année seulement», soit une multiplication par trois par rapport à l'année précédente.
L’organisation compte toujours 2 500 combattants entre la Syrie et l’Irak, avertissant que ce nombre va augmenter à mesure qu’elle «recrute de nouveaux membres et accroît sa propagande pour tirer profit du chaos qui entoure la Syrie».
Elle a souligné que le groupe terroriste est actif dans le désert central de la Badia, organisant des cellules dormantes, lançant des attaques éclair et des embuscades meurtrières et assassinant des chefs de tribus et de clans syriens qui s'opposent à l'organisation.