Le président élu des États-Unis, Donald Trump, a réaffirmé sa volonté de s’attaquer à l'idéologie transgenre dès son retour à la Maison-Blanche. Lors d’un discours prononcé le 22 décembre 2024 à Phoenix, en Arizona, dans le cadre de la conférence AmericaFest, Trump a déclaré que «la politique officielle du gouvernement des États-Unis n’inclura que deux genres : l’homme et la femme.»
Pour appuyer ses propos, il a promis de prendre des mesures fermes dès le premier jour de son mandat. Trump prévoit d’interdire aux personnes transgenres de servir dans l’armée américaine, revenant sur une décision de l’administration Biden qui avait levé ces restrictions en 2021.
Donald Trump a annoncé son intention de restreindre l'influence de l'idéologie transgenre dans les écoles primaires, les collèges et les lycées. Il a précisé vouloir interdire les athlètes transgenres dans les compétitions sportives féminines et supprimer les financements publics pour tout programme éducatif promouvant des idées contraires à la vision binaire des genres.
Dans son discours, il a déclaré : «Je signerai des décrets pour mettre fin à la mutilation sexuelle des enfants et empêcher les hommes de concourir dans les sports féminins. Ces mesures seront prises immédiatement.»
Un retour aux engagements passés
Les propositions de Trump rappellent celles mises en place lors de son premier mandat. En 2018, il avait interdit aux personnes transgenres de s'engager dans l'armée, arguant que leur intégration créait des «coûts médicaux énormes» et perturbait la discipline militaire. Cette interdiction avait toutefois été assouplie par Joe Biden à son arrivée à la Maison-Blanche.
Trump, cette fois-ci, semble vouloir aller encore plus loin. Selon le New York Times, sa proposition actuelle viserait également à exclure les militaires transgenres déjà en service. «Nous ne pouvons pas permettre à l'idéologie de s’infiltrer dans nos institutions critiques comme l’armée ou l’éducation», a-t-il déclaré.
Un soutien renforcé au Congrès
Avec une majorité prévue dans les deux chambres du Congrès, Donald Trump pourra compter sur le soutien des Républicains pour faire avancer son agenda conservateur. La semaine dernière, une disposition dans le budget de la défense, adoptée par le Congrès, a déjà bloqué le financement de certains soins d'affirmation de genre pour les enfants. Cette décision marque une première étape dans le retour à des politiques plus strictes sur ces questions. Trump s’est félicité de cette mesure et l’a qualifiée de «victoire pour les valeurs traditionnelles américaines».
Un programme sans ambiguïté
Lors de cette conférence, Donald Trump a également dénoncé ce qu’il appelle les «échecs de l’administration Biden». «Le 20 janvier, nous tournerons définitivement la page de quatre longues années de déclin national pour inaugurer une ère de grandeur et de prospérité», a-t-il proclamé.
Trump a par ailleurs élargi ses promesses à d’autres domaines, comme la lutte contre l’immigration clandestine, la désignation des cartels de la drogue comme organisations terroristes et la reprise du contrôle des États-Unis sur le canal de Panama. Mais c’est sur les questions liées aux droits des personnes transgenres qu’il a été le plus direct. En qualifiant les politiques actuelles de «folie transgenre», il a réaffirmé que son administration mettrait un terme à cette «idéologie destructrice» qui, selon lui, affaiblit les institutions américaines.