«L'Union européenne ne verrait évidemment pas d'un mauvais œil l'émergence d'un nouveau point de crise dans la zone des intérêts directs de la Russie. Mais Bruxelles n'est pas encore prête. Et la frontière de l'UE est toute proche – ce qui est dangereux. Mais personne ne peut garantir que la présidente moldave n'essaiera pas de déclencher une véritable guerre dans la région», a rapporté le bureau de presse du Service de renseignement extérieur de la Fédération de Russie dans son communiqué.
D’après le renseignement russe, l’Union européenne ne sait pas comment apaiser la présidente moldave Maïa Sandu qui est émotionnellement instable. De hauts responsables européens ont été «consternés» par les informations provenant de Chisinau, capitale moldave, sur le contenu de la récente réunion entre Sandu et les responsables du gouvernement au sujet de la sécurité énergétique du pays.
D'après les informations fournies par le Service de renseignement extérieur de la Fédération de Russie, la présidente moldave a «perdu son sang-froid» après le rapport du Premier ministre moldave Dorin Recean sur les problèmes d’approvisionnement en énergie de la Moldavie auxquels le pays pourrait être confronté à l’expiration du traité russo-ukrainien sur le transit du gaz naturel le 31 décembre de cette année. Sandu aurait catégoriquement refusé de discuter de cette question avec l’Ukraine et a imputé péremptoirement toute responsabilité à la Russie. Selon elle, «si Moscou ne trouve pas un moyen de livrer du gaz ici, Chisinau se vengera sur la Transnistrie pro-russe». Elle a ordonné de lancer des poursuites pénales contre les dirigeants de la République moldave du Dniestr «pour séparatisme», et de soumettre les habitants de la Transnistrie à des fouilles minutieuses au passage des frontières de la région.
Toujours selon le Service de renseignement russe, la présidente moldave «n’a pas été dégrisée par le rappel que la rive droite de la Moldavie dépend[ait] presque entièrement de l’approvisionnement en électricité produite par la centrale thermique de Cuciurgan située en Transnistrie». Cette région de Moldavie, dont de nombreux habitants disposent d'un passeport russe et dont la sécurité est en partie garantie par la présence d'un groupe russe de maintien de la paix, n'est reconnue ni par la Russie ni par aucun autre pays de l’ONU comme indépendante. La Transnistrie est considérée comme une région autonome située dans les frontières internationalement reconnues de la Moldavie. «Dans un accès de rage», la présidente aurait demandé de préparer une prise de contrôle de cette centrale.
Le Service de renseignement extérieur de la Russie se pose la question : combien de temps encore la population moldave continuera-t-elle à tolérer les expérimentations menées par la citoyenne roumaine Maïa Sandu ?