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Pour Sergueï Lavrov, le travail l'OSCE pour la liberté des médias est politisé

Le ministre russe des Affaires étrangères estime que le travail de la représentante de l'OSCE pour la liberté des médias Dunja Mijatovic, se concentre sur la réalisation d’intérêts unilatéraux, et discrimine ainsi certains journalistes.

«J’appelle depuis longtemps, et c’est notre position, à ce que toutes les institutions de l’OSCE travaillent de manière objective, sur la base des mandats entendus», a-t-il précisé jeudi. «Aujourd’hui, ni le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme (BIDDH), ni la représentante pour la liberté des médias, n’ont de mandats confirmés au niveau intergouvernemental».

Sergueï Lavrov a de plus fait savoir que certains des partenaires occidentaux de l’OSCE refusent catégoriquement de mettre en œuvre les principes communs de ces institutions, qui «doivent représenter les intérêts de tous les gouvernements faisant partie de l’OSCE».

Pour le ministre russe, il apparait que certains préfèrent avoir des structures non-consolidés ou incompréhensibles, plus faciles à manipuler.

Le représentant russe a également rappelé que Moscou avait dénoncé à plusieurs reprises le travail du président de l’OCSE pour la liberté des médias, qui réagit à des situations insignifiantes et ferme les yeux lorsqu’il s’agit de graves cas de violation des droits des journalistes.

Pour illustrer ses propos, il a cité le cas de ces deux journalistes d'opposition turcs qui ont été arrêtés et qui risquent de purger plusieurs années de prison pour avoir publié des photos d'armes, assurant qu'elles étaient transférées en Syrie par les services de renseignement de la Turquie.

«Je ne me rappelle pas avoir entendu Dunja Mijatovic ou un de ses collaborateurs faire des commentaires sur le pouvoir turc à ce sujet. Et il existe un grand nombre d’exemples similaires», a expliqué Sergueï Lavrov, insistant sur la création de principes communs qui empêcheraient toute discrimination de journaliste, quelle que soit leur nationalité ou leur appartenance à tel ou tel média.

Cela n’est pas sans rappeler la situation actuelle en Ukraine où toutes les chaînes russes sont interdites, les médias imprimés censurés et des mesures physiques entreprises contre les journalistes qui essaient, en se basant sur leur accréditation, de faire leur travail correctement, a indiqué le ministre russe.