Plus de dix jours après la prise du pouvoir à Damas par les djihadistes de Hayat Tahrir el-Cham (HTS), l'Irak a annoncé le renvoi des soldats syriens qui avaient fui l'avancée des islamistes.
Cité le 19 décembre par l'ANI, le porte-parole du ministère de l'Intérieur et de la Cellule de sécurité des médias, le général de brigade Miqdad Miri, a annoncé que ce «rapatriement» débuterait dans la journée. Toujours selon cette même source, cette action a été menée en coordination avec les «autorités compétentes» syriennes.
Selon le site saoudien Al-Arabiya, 100 soldats syriens auraient refusé de retourner dans leur pays et 1 900 militaires s'apprêteraient à rentrer chez eux par le poste-frontière d'Al-Qaim, en face de celui d'Abou Kamal, en Syrie.
Plus de 2 000 soldats ont fui l'avancée djihadiste
D'après la même source, près de 2 000 soldats syriens ont fui en Irak devant l'avancée des troupes de Hayat Tahrir el-Cham, refusant de se battre. La chaîne qatarie Al Jazeera a quant à elle évoqué le chiffre de 2 400 soldats.
Ces hommes avaient trouvé exil dans des camps de réfugiés dans le désert de Rutba, dans l'Anbar, pour les abriter jusqu'à leur retour dans leur pays. Le camp était composé de 240 tentes près de l'aéroport d'Al-Marsanat, situé à 70 kilomètres de la zone limitrophe, rapporte le média qatari.
D'après une source sécuritaire irakienne, citée par par Al-Arabiya, l'arrivée des soldats syriens sur le territoire irakien s'est faite en coordination avec les Forces démocratiques syriennes (FDS), dirigées par les Kurdes et soutenues par les Américains, et le gouvernement irakien.