Le guide suprême iranien ne mâche pas ses mots. Lors d'un discours à la Husseiniyah Imam Khomeini de Téhéran, l'ayatollah Ali Khamenei a prononcé le 17 décembre un discours pour le moins belliqueux à l'égard de l'État hébreu.
En référence aux opérations de l'armée israélienne en Syrie et notamment à ses avancées sur le terrain, le guide suprême iranien a affirmé que «le régime sioniste croit qu’il se prépare, par le biais de la Syrie, à encercler et à éliminer le Hezbollah au Liban, mais c’est Israël qui sera déraciné».
Il a également tenu à souligner la détermination de l'Iran à soutenir les combattants palestiniens et les moudjahidines du Hezbollah, réaffirmant la détermination de la nation à leur fournir un soutien et une assistance continus. «Il a exprimé l'espoir que le jour viendra où les combattants verront l'ennemi maléfique piétiné sous leurs pieds», rapporte le média Tasnim.
La chute d'Assad: une «leçon amère» pour Téhéran
L'ayatollah Ali Khamenei a également tenu à rendre hommage à Hassan Nasrallah, l'ancien secrétaire général du Hezbollah, et à Yahya Sinouar, chef politique du Hamas à Gaza. «Leurs corps sont partis, mais le martyre ne les a pas effacés de l'existence. Leur esprit et leurs idées demeurent, et leur chemin continue», a-t-il affirmé.
Même son de cloche de la part du chef des Gardiens de la révolution iranienne Hossein Salami. Dénonçant l'occupation israélienne des territoires syriens, le commandant a déclaré qu'il est «intolérable que les sionistes puissent voir à l'œil nu l'intérieur des maisons de Damas».
«Les sionistes paieront un lourd tribut. Ils seront enterrés sur cette terre, mais cela prendra du temps», a-t-il ajouté. Le commandant a également noté que les événements en Syrie sont une «leçon amère» qui doit être prise en compte au même titre que d’autres exemples majeurs de l’histoire, comme la Défense Sacrée dans les années 1980.
Début décembre, l'ayatollah Khamenei avait déjà pointé du doigt la responsabilité des États-Unis et de l'État hébreu dans la situation en Syrie. Pour le guide suprême iranien, Hayat Tahrir el-Cham (HTC) n'aurait jamais pris le pouvoir à Damas sans l'aval de ces deux pays.