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Netanyahou place la Syrie devant le fait accompli au sujet du Golan

Depuis le mont Hermon, le Premier ministre israélien a lancé un ultimatum à la Syrie pour qu'elle accepte l'état de fait dans le Golan occupé. L'armée de l'État hébreu continue ses opérations sur le territoire syrien afin d'avoir une vue stratégique sur l'axe Beyrouth-Damas.

Décidément, les Israéliens profitent du chaos en Syrie pour avancer leurs pions. Outre le pilonnage des infrastructures militaires de l'ancienne armée arabe syrienne par son aviation, l'État hébreu continue de grapiller du territoire en bordure du Golan occupé. Benjamin Netanyahou s'est même rendu sur le mont Hermon pour placer devant le fait accompli les nouvelles autorités de Damas.

Accompagné d'une délégation de haut niveau comprenant le ministre de la Défense Israël Katz, le chef d'état-major Herzi Halevi, le commandant du Front Nord Uri Gordin et le directeur du Shin Bet Ronen Bar, le Premier ministre israélien a déclaré: «Je suis ici au sommet du mont Hermon en situation d'urgence pour décider du déploiement d'Israël sur ce point stratégique».

Israël vise les points d'eau du Golan

«Le lieu n'a pas changé, mais son importance pour la sécurité d'Israël n'a fait que se renforcer ces dernières années, et particulièrement ces dernières semaines avec les événements dramatiques qui se déroulent en Syrie sous nos yeux», a-t-il indiqué vêtu d'un gilet pare-balles. Benjamin Netanyahou a également salué les opérations de l'armée israélienne en territoire syrien.

Selon le média Al-Mayadeen, l'armée israélienne s'est dirigée vers «Tel al-Saqi», dans le Golan occupé, qui surplombe le bassin de Yarmouk et la campagne du sud de Qouneitra, se concentrant majoritairement sur les points d'eau stratégique de cette région montagneuse. L'armée israélienne souhaite également pouvoir occuper une position lui offrant un point de vue sur la route Beyrouth-Damas. 

Quant aux nouveaux maîtres de Damas, le leader Al-Joulani a déclaré dans une récente interview qu'il ne permettrait pas que son pays soit utilisé comme rampe de lancement pour des attaques contre Israël ou tout autre État. «La justification d'Israël était la présence du Hezbollah et des milices iraniennes, donc cette justification n'est plus valable», a-t-il cependant prévenu. Israël, qui avait pris le contrôle d'une zone tampon après la chute d'Assad la semaine dernière, devrait se retirer, a-t-il insisté.