«Vous n’allez pas me soutenir car je ne veux pas de votre argent», a déclaré Trump aux membres d’une organisation qui soutien avec ferveur Israël. Il a aussi critiqué son rival Jeb Bush pour avoir reçu de l’argent émanant de groupes d’intérêt avant de se plier à leur ligne. «Voilà pourquoi vous ne voulez pas me donner d’argent. Mais c’est d’accord, vous voulez contrôler votre propre homme politique. Je comprends, ça va», a-t-il conclu.
Au contraire des candidats qui veulent obtenir des fonds de la Coalition juive républicaine, Donald Trump a remis en question l’engagement d’Israël pour la paix, appelé à un accord israélo-palestinien juste, et a refusé de soutenir le projet d’une Jérusalem indivisible capitale d’Israël, provoquant l’ire du public.
Ce dernier point, qui n’est quasiment jamais remis en question par les hommes politiques aux Etats-Unis, avait été évoqué pour la dernière fois que par un démocrate, Barack Obama, lors de sa campagne présidentielle de 2008. Ted Cruz et Marco Rubio, deux de ses rivaux républicains, ont eux déjà émis le souhait de déplacer l’ambassade américaine à Jérusalem. «Vous savez ce que je veux faire, je veux attendre de rencontrer Bi…» a commencé Donald Trump avant de se faire interrompre par des huées venant des membres de l’organisation.
Il a néanmoins poursuivit : «Vous ne pourrez rien faire avec cette attitude. Si vous voulez obtenir un accord, et vous pourriez obtenir un très bon accord, vous ne pouvez pas y aller avec l’intention de forcer les gens à avaler ce que vous leur proposez, vous devez y aller et procéder gentiment, et tout le monde sera content».
Donald Trump, qui doit prochainement rencontre Benjamin Netanyahou en Israël, l’a encensé et a critiqué l’accord réalisé avec l’Iran sur le nucléaire. Sur ce sujet, il a réussi à obtenir un rire du public en déclarant : «Vous voyez, je suis un négociateur, comme vous, nous sommes des négociateurs».
Suite à ce discours, le candidat républicain est accusé dans plusieurs médias américains d’antisémitisme. Le site Salon par exemple, en réaction à la déclaration de Donald Trump sur les financements de la campagne présidentielle, écrit : «Il sous-entend que les juifs ne veulent pas soutenir les gens qui ne peuvent pas être contrôlés par leur porte-monnaie, c’est qui est un cliché antisémite classique». Le site considère ce discours comme une «énorme erreur». Donald Trump s'est notamment défendu de toute haine envers les juifs en rappelant que l'une de ses filles s'était convertie au judaïsme.
En tête des sondages pour l’investiture républicaine pour l’élection présidentielle américaine de 2016, Donald Trump est coutumier de déclarations chocs. Sa fortune personnelle lui permettant une liberté de ton totale.
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