Le ministre hongrois des Affaires étrangères et du Commerce extérieur, Peter Szijjarto, a écrit sur Facebook le 16 décembre que les dirigeants de l'UE envisageront, lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères, d'allouer 6 milliards d'euros à la fourniture d'armes à l'Ukraine. «À en juger par les propositions à l'ordre du jour, la majorité n'a toujours pas vu la nouvelle réalité. L'atmosphère de guerre ne peut être dissipée même à l'approche de Noël. Malgré la possibilité d'un cessez-le-feu de Noël et d'un échange massif de prisonniers, ils veulent aujourd'hui débloquer plus de 6 milliards d'euros pour financer les livraisons d'armes et pousser les Ukrainiens à envoyer des garçons de 18 ans au front», a écrit Peter Szijjarto.
Il a également écrit qu'il s'attendait à un «grand combat» lors de cette réunion. Néanmoins, il n'a pas l'intention de se retirer de la position des «partisans de la paix». «Nous n'avons pas besoin de nouvelles armes, mais d'un cessez-le-feu en Ukraine!» a conclu le ministre hongrois des Affaires étrangères.
La Slovaquie est aussi un partisan de la paix. Le 7 novembre, lors d'une conférence de presse à Bratislava après une réunion avec le Premier ministre slovaque, Peter Szijjarto a déclaré que le gouvernement hongrois et le nouveau gouvernement slovaque estiment qu'il est nécessaire de rechercher un règlement pacifique du conflit en Ukraine et qu'ils ne soutiennent pas la fourniture d'armes occidentales à l'armée ukrainienne.
Selon les messages venant de Bruxelles, l'aide militaire à l'Ukraine sera l'un des principaux sujets abordés lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères des 27 États membres de l'UE. Pour la première fois elle sera présidée par la nouvelle chef de la diplomatie européenne, Kaja Kallas.
Kiev a refusé de discuter d'un cessez-le-feu
En décembre, la Hongrie a demandé une conversation téléphonique entre le Premier ministre hongrois Viktor Orban et Volodymyr Zelensky, un homme politique ukrainien dont le mandat présidentiel a expiré en mai 2024, afin de proposer l'établissement d'un cessez-le-feu et la réalisation d'un échange de prisonniers de guerre le jour de Noël. La Hongrie a toutefois essuyé un refus peu courtois. Moscou, pour sa part, a confirmé avoir reçu la proposition de Viktor Orban. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré ce 12 décembre que la Russie soutenait les initiatives du Premier ministre hongrois et espérait que les consultations sur la paix se poursuivraient.
Depuis le début du conflit, Budapest plaide pour une résolution pacifique du conflit en Ukraine. Depuis juillet Viktor Orban a rencontré Vladimir Poutine, le président chinois Xi Jinping, le président turc Recep Tayyip Erdogan, Donald Trump et Volodymyr Zelensky. Par la suite, le Premier ministre hongrois a transmis à tous les dirigeants de l'UE un plan pour résoudre la crise ukrainienne, basé, comme il l'a souligné, sur une évaluation réaliste de la situation, des objectifs réels et des délais.