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«L'ordre libéral mondial est révolu», estime Viktor Orban

Selon le Premier ministre hongrois, le monde se situerait à un tournant majeur, marqué par la fin de «l'ordre libéral mondial». Dans un discours prononcé le 10 décembre à Budapest, Viktor Orban a par ailleurs estimé que les nations incapables de «découvrir la puissance inhérente à leur caractère national» deviendraient insignifiantes.

Lors d'un discours, prononcé le 10 décembre lors d'une cérémonie à Budapest, Viktor Orban a déclaré que le monde attendait des «changements radicaux» et que «l'ordre libéral mondial est révolu».

«Nous savons que la plus puissante de toutes les armes est l’esprit humain. Et les esprits des jeunes sont les meilleurs. Il est important de garder cela à l’esprit car le monde est confronté à des changements radicaux. L’ordre mondial libéral est révolu» a déclaré le Premier ministre hongrois. 

«Ceux qui [...] ne sont pas capables de montrer leurs propres valeurs, ne sont pas capables de découvrir la puissance inhérente à leur caractère national, deviennent rapidement insignifiants», a-t-il poursuivi.

«En tant que peuple le plus occidental de l'Est et le plus oriental de l'Ouest», a également déclaré Orban, la Hongrie aspirerait a être «connectée à toutes les puissances économiques du monde». Le chef du gouvernement hongrois a également assuré que son pays s'apprêtait à jouer un rôle sur la scène internationale «sur de nouvelles bases», ne voulant «pas suivre la voie tracée par d’autres».

Trump «nous apportera la paix», assure Orban

Le Premier ministre hongrois avait déjà tenu un discours similaire, le 21 novembre, estimant que ce siècle serait celui de l'Eurasie. Un contexte dans lequel l'Europe ne voudrait ou ne parviendrait pas à s'inscrire. «Il est difficile pour les dirigeants occidentaux de renoncer à la conscience supérieure qui les caractérise» avait-il notamment déclaré, cité par l'agence de presse hongroise ORIGO.

Le Premier ministre hongrois a exprimé à plusieurs reprises une position opposée à celle de Bruxelles sur des questions telles que le conflit ukrainien et les relations avec la Russie. Son gouvernement a refusé d'envoyer des armes à Kiev et a appelé à une solution négociée. Ainsi, l'Occident accuse régulièrement Orban d'avoir une «orientation pro-russe», alors que, selon Viktor Orban, les pays de l'UE sont en partie responsables de la poursuite des hostilités.

«Les choses seront plus simples lorsque le président Donald Trump prendra ses fonctions. Il nous apportera la paix !» avait déclaré le 6 décembre Viktor Orban, estimant que la situation en Ukraine était «paradoxale» : «nous n’avons jamais été aussi proches de la paix et en même temps la situation n’a jamais été aussi dangereuse», avait-il précisé quelques jours avant de rencontrer Donald Trump dans sa résidence de Mar-a-Lago.