Dans un communiqué de la Maison Blanche publié le 12 décembre, le président américain Joe Biden a annoncé avoir gracié 39 personnes condamnées pour des crimes non violents et commué en détention à domicile les peines de près de 1 500 autres prisonniers.
«Je prendrai d’autres mesures dans les semaines à venir. Mon administration continuera d’examiner les demandes de clémence pour faire progresser l’égalité devant la loi, promouvoir la sécurité publique, soutenir la réadaptation et la réinsertion, et offrir de véritables secondes chances», a par ailleurs assuré le président américain sortant.
Il s'agit du «plus grand nombre jamais enregistré en une seule journée», s'est targué dans un communiqué distinct la Maison Blanche. Cette décision intervient moins de deux semaines après la grâce accordée par Joe Biden à son fils Hunter au prétexte qu'il aurait été, selon lui, «traité différemment» par le système judiciaire américain et «poursuivi de manière sélective et injuste».
La grâce du «fils en difficulté» a uni les rivaux politiques
La grâce accordée à Hunter Biden, 54 ans, le 1er décembre, a suscité l'indignation tant des républicains que de démocrates. Pour sa part, Donald Trump a qualifié cette grâce d'«abus» et de «déni de justice», dans un message publié sur son réseau Truth Social.
Pendant la majeure partie de son mandat, Joe Biden avait déclaré a plusieurs reprises qu'il n'accorderait pas la grâce présidentielle à son fils. Une position que le Maison Blanche avait réitérée début septembre, Hunter Biden ayant plaidé coupable de fraude fiscale.
En juin, alors que son fils avait été reconnu coupable par un jury d'avoir menti sur sa consommation de drogue sur un formulaire lors de l'achat d'une arme à feu en 2018, Joe Biden avait déclaré qu'il «accepterait l'issue de cette affaire». Le fils du président américain encourait jusqu’à 17 ans de prison pour fraude fiscale, et 25 ans concernant l'usage d’armes à feu.
Lors de l'annonce de cette grâce «totale et inconditionnelle» accordée à son fils, le président sortant avait précisé que celle-ci couvrait «toutes les infractions contre les États-Unis qu’il a commises ou pourrait avoir commises» entre le 1er janvier 2014 et le 1er décembre 2024. Du «jamais-vu» depuis la grâce accordée à Richard Nixon, avait commenté auprès de Politico une ancienne procureure des grâces des États-Unis concernant ce bouclier judiciaire.