Emmanuel Macron est «d'accord» avec l'idée que les pays de l'Otan devraient payer équitablement les coûts de leur propre sécurité, a affirmé Donald Trump au New York Post le 8 novembre, au lendemain d'une rencontre avec le dirigeant français à Paris.
Trump a révélé au journal new-yorkais avoir répété à Macron qu'il pensait que l'alliance devrait «payer sa juste part» : «J'ai dit que l'Otan était une bonne chose tant que [les alliés] payaient leurs factures. Il [Macron] est d'accord avec moi», a-t-il notamment déclaré.
Le président élu des États-Unis a fait remarquer qu'avant son arrivée à la Maison Blanche, aucun des pays membres de l'Otan ne versait de contributions à l'Alliance et que ce n'est qu'après son intervention que les pays du bloc ont changé d'approche.
Dans une interview à la chaîne NBC donnée le même jour, le dirigeant américain a renouvelé ses menaces de retrait des États-Unis de l’alliance si les pays alliés ne contribuaient pas davantage financièrement.
«S’ils paient leurs factures et qu’ils nous traitent de manière juste, la réponse est "tout à fait, je resterai dans l’OTAN"», a déclaré Donald Trump. Il a ensuite répondu «tout à fait» à la question de savoir s’il envisageait de quitter l’Alliance atlantique dans le cas contraire.
L’aide à l’Ukraine «pourrait» diminuer
Sur NBC, Donald Trump a déclaré par ailleurs qu’il s’employait activement à mettre fin au conflit en Ukraine, ajoutant que Kiev «pourrait» ne plus recevoir autant d’aide militaire des États-Unis à son arrivée à la Maison Blanche.
Il a affirmé, en outre, qu’il déployait des efforts pour essayer de mettre fin au conflit avant même le début de son mandat. Le président élu des États-Unis a promis à plusieurs reprises qu’il mettrait fin au conflit ukrainien dans les «24 heures» suivant sa prise de fonctions, mais n’a jamais expliqué comment.
Dans un message publié plus tôt dans la journée sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump avait appelé à un cessez-le-feu «immédiat» et à des négociations entre Moscou et Kiev. «Je connais très bien Vladimir. Il est temps d’agir. Je pense que la Chine pourrait également aider», a-t-il notamment écrit.
À noter que le régime de Kiev s'était retiré des négociations avec la Russie en avril 2022, annonçant cinq mois plus tard s’interdire d'entrer en pourparlers. De son côté, la Chine, avec le Brésil et d’autres pays du Sud, a créé en septembre le groupe des «Amis de la paix» sur la crise ukrainienne, qui vise à promouvoir des pourparlers de paix.