Dans une interview accordée ce 8 décembre au programme télé Meet the press sur la chaîne américaine NBC, Donald Trump a déclaré qu’il s’employait activement à mettre fin à la guerre en Ukraine, ajoutant que Kiev «pourrait» ne plus recevoir autant d’aide militaire des États-Unis à son retour à la Maison Blanche.
Il a affirmé, par ailleurs, qu’il déployait des efforts pour essayer de mettre fin au conflit avant même le début de son mandat. Le président élu des États-Unis a promis à plusieurs reprises qu’il mettrait fin au conflit ukrainien dans les «24 heures» suivant sa prise de fonctions, mais n’a jamais expliqué comment.
Interrogé sur un éventuel contact avec la partie russe dans le cadre de ses efforts, Donald Trump a nié avoir eu une conversation à ce sujet avec Vladimir Poutine. Face à l’insistance de la présentatrice, visiblement sceptique, il a répondu : «Je ne veux rien dire à ce sujet. Je ne lui ai pas parlé. Je ne veux rien dire qui puisse entraver les négociations.»
Dans un message publié plus tôt dans la journée sur sa plateforme Truth Social, le président élu avait appelé à un cessez-le-feu «immédiat» et à des négociations entre Moscou et Kiev. «Je connais très bien Vladimir. Il est temps d’agir. Je pense que la Chine pourrait également aider», a-t-il notamment écrit.
«Poutine a indiqué à plusieurs reprises que nous sommes prêts à négocier», a réagi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, rappelant que les conditions pour un «cessez-le-feu immédiat» avaient été énoncées par le président russe en juin dernier, mais que l’Ukraine avait refusé ces conditions et refuse toujours de négocier. À noter que le régime de Kiev s'était retiré des négociations avec la Russie en avril 2022, annonçant cinq mois plus tard s’interdire d'entrer en pourparlers.
Volodymyr Zelensky a pour sa part indiqué que son pays réclamait des «garanties de sécurité». Le dirigeant ukrainien avait expliqué dans des déclarations antérieures que par «garanties de sécurité» pour l’Ukraine, il entendait uniquement l’adhésion du pays à l’OTAN. Mais selon les médias, Donald Trump et son entourage s'opposent à l'admission de l'Ukraine dans l'Alliance et proposent de reporter cette question de plusieurs décennies.