«Il a fallu exactement cinq jours au ministère de l'Intérieur pour neutraliser les ressources de violence de l'opposition radicale. Je tiens à remercier une fois de plus le ministre de l'intérieur, Vakhtang Gomelauri, et tous les policiers. Au cours de ces journées, le ministère de l'intérieur a agi selon des normes supérieures à celles des États-Unis et de l'Europe, et c'est ainsi que la tentative de «Maïdan» dans notre pays a été stoppée en cinq jours exactement», a déclaré Irakli Kobakhidze, le Premier ministre géorgien, lors d'une réunion du gouvernement ce 9 décembre.
Le Premier ministre géorgien a noté que les manifestations se poursuivaient devant le Parlement géorgien, mais qu'elles étaient «sans contenu». Selon Irakli Kobakhidze, l'opposition a épuisé les moyens de «nuire à l'État» lors des manifestations. Au total, plus de 400 personnes ont été arrêtées lors des manifestations depuis le 28 novembre, selon le portail Publika.
Des manifestations massives ont commencé en Géorgie à la suite des élections législatives fin novembre, dont les résultats n'ont pas été acceptés par l'opposition. La raison en est la décision du Premier ministre Irakli Kobakhidze de retirer de l'ordre du jour la question des négociations sur l'adhésion de la Géorgie à l'Union européenne jusqu'en 2028. Selon lui, les conditions posées par Bruxelles pour l'adhésion à l'UE s'apparentent davantage à du «chantage». Il a également annoncé que le pays refuserait l'aide budgétaire de l'UE jusqu'en 2028, estimant que cette dépendance financière était utilisée comme un levier politique contre Tbilissi.
Depuis la fin novembre, les protestations se poursuivent de manière violente. Selon le ministère de l'Intérieur géorgien, du 28 novembre au 9 décembre, 30 personnes ont été traduites en justice et 372 ont fait l'objet d'une procédure administrative. Au cours des actions de protestation, les manifestants ont jeté des pierres, des bouteilles et des engins pyrotechniques sur la police, ont installé des barricades et ont brûlé des pneus. En réponse à cette agression, la police et les forces spéciales ont dû utiliser des canons à eau.