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Corée du Sud : le président Yoon Suk-yeo suspecté de trahison et d'abus de pouvoir

Le président sud-coréen est désormais officiellement suspect dans une affaire de rébellion contre l'État. L'enquête du parquet porte sur des accusations de trahison et d'abus de pouvoir suite à sa brève déclaration de loi martiale. Le leader du PPP a promis d'organiser un départ ordonné du président pour rétablir la démocratie dans le pays.

Le parquet de la République de Corée a conféré au président Yoon Suk-yeol le statut de suspect dans une affaire de rébellion contre l'ordre étatique, a rapporté l'agence sud-coréenne Yonhap. Park Se-hyun, responsable de l'enquête spéciale sur la déclaration éphémère de loi martiale par le président, a annoncé qu'une enquête était en cours après à plusieurs plaintes.

Le parquet sud-coréen a commencé une enquête suite à des déclarations de députés de l'opposition, qui ont accusé Yoon Suk-yeol de crime d'État. La législation sud-coréenne permet des poursuites pénales contre le président en exercice dans des affaires de trahison et de rébellion. En outre, le parquet mène une enquête sur Yoon Suk-yeol pour des soupçons d'abus de pouvoir.

Le leader du Parti du pouvoir populaire (PPP), Han Dong-hoon, a promis ce 8 décembre de minimiser les retombées de la déclaration maladroite de loi martiale du président Yoon Suk-yeol : «En organisant un départ précoce et ordonné du président, nous minimiserons le chaos pour la République de Corée et son peuple, stabiliserons la situation politique et rétablirons la démocratie libérale.»

Selon le chef du PPP, la majorité des Coréens estiment que l'actuel président doit démissionner, puisqu'il est incapable de gouverner normalement pour le reste de son mandat, toujours selon Yonhap.

Le soir du 3 décembre, Yoon Suk-yeol, dans le but, selon lui, de lutter contre les «éléments pro-nord-coréens» et la paralysie du pouvoir exécutif en raison des actions de l'opposition parlementaire, a instauré la loi martiale, qui a été annulée environ six heures plus tard. Le 4 décembre, l'opposition a initié au Parlement une procédure de destitution, estimant que le président avait violé la Constitution, car il n'y avait aucune justification pour la loi martiale.

Le 7 décembre, un vote sur la destitution du président a eu lieu au Parlement de la République de Corée. La destitution n'a pas été annoncée en raison du boycott du vote de la part du parti au pouvoir. Seuls 195 votes ont été recueillis, sur les 200 requis. Juste avant ce vote, Yoon Suk-yeol s'était excusé auprès de ses concitoyens et avait déclaré qu'il confiait les affaires de l'État, y compris la question de la durée de son mandat, au parti au pouvoir et au gouvernement».